Dans les années 30, Auguste Perret occupe une place de premier plan dans le débat architectural français. Il est nommé architecte des Bâtiments Civils et des Palais Nationaux en 1936. Les commandes publiques prestigieuses se succèdent : le Service technique des constructions navales, le garde-meuble du Mobilier national, le Musée des travaux publics. Président des Réunions internationales des architectes, il participe au congrès de Milan (1933) puis aux rencontres de Vienne, Prague, Budapest et Stuttgart. En 1936, il est invité à donner un cycle de
conférences à Buenos Aires, puis est sollicité à Rio, à Athènes en 1937, à Rome en 1940. Dans les années 40, sa stature officielle lui impose de lourdes charges. En 1941, il est nommé membre du Conseil supérieur de l'Ordre des architectes, nouvellement créé. Il devient, l'année suivante, membre du Comité consultatif d'urbanisme de la préfecture de la Seine. En 1943, son élection à l'Académie des beaux-arts et sa nomination en tant que président de l'Ordre en 1945 sonnent comme la consécration officielle de cet architecte sans diplôme.