Le Mobilier national synthétise, pour les frères Perret, une série d’expériences originales menées, depuis le début des années 1930, autour du thème de la "trame" et du "monument".
Ces expériences qui s’enchaînent, dans la continuité d’un travail de recherche obstiné, portent en elles une problématique inédite de l’espace urbain. C’est dans la manipulation de la très grande dimension, dans les projets qu’ils élaborent pour Genève (Concours de la SdN, 1927)
, pour Moscou (Palais des Soviets, 1931)
, pour Toulon (Marine nationale, 1932)
et pour Paris (Porte Maillot, 1930
/ Colline du Trocadéro, 1933
), que les frères Perret ont mis au point une approche nouvelle de l’architecture fondée sur un usage topographique de la trame d’ossature. Émancipée de toute définition préalable des édifices, mais porteuse des processus concrets de l’édification, la trame géométrique est d’abord urbaine.
Issu de ces nouveaux modes d’engendrement du projet, le Mobilier national apparaît comme un monument complet, classique et équilibré. L’historien Peter Collins le considérait comme le paradigme de la