L’hôtel de ville du Havre est l’édifice le plus monumental réalisé dans le cadre de la reconstruction française. Malgré les innombrables débats et les difficultés de conception dont il fut l’objet, ce vaste bâtiment apparaît comme un tout harmonieux.
Édifié de 1952 à 1958, l’hôtel de ville s’étend sur une longueur totale de 143 mètres. Son corps central de 92 mètres s’articule, à l’est, avec le théâtre, à l’ouest, avec une tour de 18 étages. Cette tour sur plan carré culmine à 70 mètres. L’articulation de la tour et du corps horizontal est assurée par le jeu des volumes latéraux. L’étage noble semble filer sous la colonnade posée sur son soubassement. La tour, dont le projet définitif résulte d’une collaboration étroite entre Auguste Perret et Jacques Tournant, s’évide au sommet, laissant à l’ossature le rôle du couronnement. Il s’établit ainsi, entre l’abri souverain et la tour, une dialectique formelle qui met à contribution les multiples ressources du classicisme structurel.
La tour abrite les bureaux des différents services municipaux. Le dernier niveau contient une salle
Édifié de 1952 à 1958, l’hôtel de ville s’étend sur une longueur totale de 143 mètres. Son corps central de 92 mètres s’articule, à l’est, avec le théâtre, à l’ouest, avec une tour de 18 étages. Cette tour sur plan carré culmine à 70 mètres. L’articulation de la tour et du corps horizontal est assurée par le jeu des volumes latéraux. L’étage noble semble filer sous la colonnade posée sur son soubassement. La tour, dont le projet définitif résulte d’une collaboration étroite entre Auguste Perret et Jacques Tournant, s’évide au sommet, laissant à l’ossature le rôle du couronnement. Il s’établit ainsi, entre l’abri souverain et la tour, une dialectique formelle qui met à contribution les multiples ressources du classicisme structurel.
La tour abrite les bureaux des différents services municipaux. Le dernier niveau contient une salle
panoramique qui offre une vue exceptionnelle sur la cité et son port. Le corps horizontal de l'hôtel de ville présente un soubassement robuste d'où s'élancent des colonnes tronconiques (avec chapiteaux géométriques évasés) inspirées du Musée des travaux publics. À l'intérieur, on trouve le hall d'honneur avec son escalier majestueux, la salle des mariages, les salons, les bureaux du Maire et des adjoints. Comme partout au Havre, l'ossature est réalisée en béton apparent dont les éléments de remplissage ont été bouchardés. En raison de la faible qualité du sous-sol, l'édifice repose sur des fondations sur pieux. Un nouveau hall réalisé par l'architecte Pierre Colboc a ajouté en 1987, au nord, longitudinalement.
Situé à l'articulation des tissus anciens et du centre reconstruit, l'édifice offre aux citadins un système de référence solide pour la perception de la ville toute entière. Il exprime la richesse sémantique de l'ordre du béton armé et annonce ses déclinaisons possibles dans l'espace urbain. Point d'appui de la place qui porte son nom, l'hôtel de ville rend lisible, par son ampleur, la générosité du projet culturel imaginé par Auguste Perret pour Le Havre.
Situé à l'articulation des tissus anciens et du centre reconstruit, l'édifice offre aux citadins un système de référence solide pour la perception de la ville toute entière. Il exprime la richesse sémantique de l'ordre du béton armé et annonce ses déclinaisons possibles dans l'espace urbain. Point d'appui de la place qui porte son nom, l'hôtel de ville rend lisible, par son ampleur, la générosité du projet culturel imaginé par Auguste Perret pour Le Havre.
