MAISON DU PEUPLE, CLICHY
par Leïla Beloucif
Projets et travaux de restauration
Études et travaux réalisés par Hervé Baptiste
Suite à son classement au titre des monuments historiques le 30 décembre 1983, la Maison du peuple a fait l'objet de plusieurs études et travaux de restauration. Ces études ont été menées par Hervé Baptiste, architecte en chef des monuments historiques, de 1991 à 2005. Son classement implique
que la maîtrise d'ouvrage de la restauration est confiée au ministère de la Culture et de la Communication sous l'égide de l'architecte des bâtiments de France et que l'ensemble des opérations de restauration et réhabilitations ont été financés à parité entre la ville et l'État.
Étude préalable à la restauration et à la réhabilitation de la maison du peuple, 1991
L'étude préalable entreprise en 1991 portait sur la restauration complète et la réhabilitation intérieure et extérieure de l'édifice et avait pour objectif de tracer les premières lignes du parti de restauration qui serait adopté. Il a été décidé, selon Hervé Baptiste, de « […] revenir au programme d'origine, en améliorant certaines prestations […] », afin de retrouver la qualité des prestations d'origine.

Parallèlement à cette étude, une « étude diagnostic-installations techniques » est commanditée par la ville de Clichy et Hervé Baptiste, et réalisée par le bureau d'ingénierie TECNE. Ce diagnostic porte essentiellement sur l'analyse des installations
existantes en terme de chauffage / ventilation, électricité et sécurité du bâtiment.

Au terme de cette étude et des analyses effectuées au sein du bâtiment, outre les proposition de mise en conformité nécessaires des installations, le bureau d'ingénierie conclut que ce bâtiment ne possède aucune isolation thermique significative et propose de procéder à une isolation de la toiture et des murs en briques du rez-de-chaussée, ainsi qu'au remplacement des menuiseries extérieures à simple vitrage et des parois de la salle polyvalente en verre armé par des menuiseries ou des verres à double vitrage.
Restauration des extérieurs (hors rez-de-chaussée), 1995-1998
D'après Hervé Baptiste, dans le dossier de l'étude préalable pour la remise en service des planchers mobiles : campagne de restauration entre 1995 et 1998 pour les toitures, le comble roulant et l'ensemble des façades en rez-de-chaussée.

Ce programme concerne l'ensemble des extérieurs et de la structure du bâtiment, en excluant provisoirement les façades du rez-de-chaussée. Il prévoit la remise en état de la façade vitrée et métallique, de la marquise périphérique, de la toiture et du comble roulant et est programmé en trois tranches annuelles successives : une tranche ferme, une tranche conditionnelle 1 et une tranche conditionnelle 2.

Le classement du bâtiment a entrainé la conservation de nombreuses dispositions d'origine, dans le but de « conserver l'authenticité du monument historique, en la conciliant au mieux avec certaines améliorations nécessaires (isolation, normes de sécurité etc.) ».

Selon le descriptif du « plan d'hygiène et de sécurité »
établi par l'entreprise CMS, les travaux énoncées pour cette campagne de restauration se décomposent en 11 lots : maçonnerie, charpente métallique, comble roulant, couverture-étanchéité, menuiseries métalliques, métallerie, électricité, occultations, peinture, nacelle de nettoyage et chauffage. On prévoit également le renforcement de la charpente existante afin qu'elle puisse supporter les charges climatiques et de surcharge d'exploitation conformément au règlement en vigueur. Est comprise également la restructuration du balcon d'origine (préfabriqué en atelier) après dépose de l'existant.

Pour les combles roulants on prévoit le renforcement ou remplacement de leur structure, leurs rails de roulement et le mécanisme de motorisation, ainsi que le remplacement des couvertures par des verrières et le remplacement des pignons par des châssis vitrés.
Le mécanisme de roulement du comble fonctionnait encore seulement partiellement. L'ensemble du comble roulant a été restauré et a fonctionné de nouveau quelques temps, avant de s'arrêter à nouveau.
Problématiques du projet
L'amélioration de l'isolation phonique et thermique s'imposait par la mise en place d'un double vitrage. Les vitrages doivent répondre aux normes actuelles de sécurité concernant les structures métalliques d'un édifice recevant du public, ce qui n'est pas simple lorsque les vitrages de 7 m de hauteur descendent jusqu'au sol dans une salle pouvant contenir plus de 1.000 personnes. Les éléments principaux doivent être stables au feu durant au moins une à deux heures. Cette stabilité au feu est réalisée par une peinture intumescente épaisse et peu plane qui doit les
recouvrir, un flocage général ou un enrobage au plâtre n'étant pas envisageable.

De plus, la mise en place d'un double vitrage impliquait la modification des profilés métalliques finement étudiés à l'origine par Jean Prouvé. Les vitrages d'origine étaient en verre armé, ce qui est incompatible avec un double vitrage. En abandonnant le verre armé, l'aspect extérieur de l'édifice aurait été modifié.
Le chantier
Le chantier a démarré en 1995. Les trois tranches se sont échelonnées sur 1995, 1996 et 1997, auxquelles s'est financièrement ajoutée une quatrième tranche moins importante pour le désamiantage.

Les deux premières tranches ont permis de restaurer les façades et toitures de la grande salle, comprenant ses parois vitrée, son balcon ainsi que son comble roulant (dont la restauration a été achevée pendant la troisième tranche).

Une solution mixte d'éléments récupérés et éléments refaits à neuf a été retenue pour la restauration des façades vitrées de la grande salle. Un décapage par sablages et traitement de surface anticorrosion a été réalisé pour les poteaux de façade. Tous les éléments horizontaux et les châssis de vitrage ont été refaits à neuf avec des matériaux galvanisés pour les produits plats et métallisés pour les profilés.

Le simple verre armé d'origine a été remplacé par un double vitrage répondant aux normes actuelles sur l'isolation thermique et l'affaiblissement acoustique. La mise au point de ce produit s'est faite en collaboration avec l'entreprise Saint-Gobain : double vitrage avec un verre feuilleté à l'extérieur type STADIP, et un verre strié Masterline en face intérieure qui a été choisi par le maître d'œuvre pour sa ressemblance avec le verre d'origine à rayures verticales. En partie basse, les verres sont trempés afin de pallier aux problèmes de sécurité. Ce changement de vitrage a entraîné une surcharge importante de la structure existante (au niveau des poutres de rives) et des éléments de façade. L'ancien rhodoïd nervuré disparu, qui formait un doublage intérieur du vitrage, devrait être restitué au moment de l'achèvement des travaux de réhabilitation intérieur. Mais au niveau du faux-plafond du comble roulant, il a été remplacé par un produit semblable (Dampalon 16 mm) répondant aux normes incendie.

Les stores en toile de couleur vermillon des verrières de la grande salle ont également été refaits à neuf par l'entreprise Stores Belzacq qui avait réalisé les originaux en 1939.
Tous les bandeaux inférieurs et supérieurs mutilés et rouillés ont également été refaits à neuf avec restitution à l'identique de leur dispositif de ventilation d'origine.

Le grand balcon en porte-à-faux, qui donnait sur le boulevard du Général Leclerc et qui avait été démoli vers 1980, a été restitué dans un état assez proche de celui de 1939. Faute de dessins anciens, la restitution s'est basée en grande partie sur des photographies de l'époque. Les grandes consoles étaient récupérables mais les chéneaux des marquises étaient dans un état de dégradation trop avancé. Ils ont donc été refaits à neuf en acier inoxydable.

Les poutres-caissons formant bandeau lumineux aux extrémités des marquises ont été refaites à neuf. Les verres armés ont été remplacées à l'identique par du verre armé de 6 mm. Pour ce qui est de la nacelle de nettoyage des façades vitrées du bâtiment, seul le double chariot roulant sur son rail en toiture existait encore au moment de la restauration. La nacelle a été restituée selon les photographies anciennes ainsi que l'ensemble de son dispositif de fonctionnement.

La charpente métallique a été vérifiée dans sa stabilité mais aussi dans son état de corrosion éventuel. C'est
ainsi que les pieds des poteaux du rez-de-chaussée ont nécessité des renforts au voisinage du sol jusqu'aux platines de fondations. Cependant, les deux poteaux d'angle sur le boulevard du Général Leclerc ainsi que la grande poutre en toiture ont été refaits à neuf en tôle de 20 mm, beaucoup plus épaisse que celle d'origine, dans le but d'améliorer le contreventement insuffisant et la stabilité de la façade principale.

Les principaux éléments de la structure ont été traités avec de la peinture intumescente pour une résistance réglementaire au feu.

Les panneaux métalliques en toiture (ceux qui entourent les poutres de roulement du comble et ceux de la cabine de projection) ont été restaurés. Certains d'entre eux ont été récupérés, sablés, réparés et traités à l'auto-rouille avec de nouveaux joints. Les panneaux trop abîmés ont été refaits à neuf.

L'état de la couverture avant la restauration était très corrodée en particulier au niveau des joints recouverts il y a une vingtaine d'années par du goudron. Les couvertures en zinc ont donc été retirées. Les bacs ont été tous remplacés par des bacs neufs fabriqués spécialement en acier galvanisé de 1,5 mm d'épaisseur en un seul élément plié sur une longueur de 11 mètres avec finition thermolaquée. L'étanchéité entre les bacs est assurée par un couvre-joint. De la laine de verre a été interposée entre les bacs et les pannes afin d'améliorer la future isolation thermique du bâtiment et le confort acoustique de la salle. Le pare-vapeur brillant est aujourd'hui visible en plafond de la grande salle, dont le plafond a été temporairement déposé. Tous les accessoires d'origine de la couverture ont été restitués soit neufs soit restaurés : chéneaux inox, châssis d'éclairage, trappes techniques, paratonnerre, etc.

Pendant la troisième tranche, ont été restaurées les façades et toitures des deux ensembles de bureaux ainsi que l'arrière façade de la scène. Cette phase correspondait aux façades pleines du bâtiment, c'est-à-dire aux murs-rideaux métalliques. Le désenfumage a été étudié pendant cette phase de restauration et des exutoires ont été placés en toiture.

Les panneaux de la façade pleine sur la rue Morillon ont été conservés et traités sur place pour la plupart. Les fenêtres ouvrant à l'anglaise, dont une partie avait été remplacée par des châssis en aluminium, ont toutes été restaurées comme à l'origine mais en y intégrant un double vitrage. Les stores intérieurs des bureaux ont été restitués à l'identique, mais leur pause a été retardé à l'achèvement de la réhabilitation intérieure du fait de leur fragilité.

Le désamiantage partiel de l'édifice s'est fait en deux phases : la première phase pour la grande salle après dépose complète du plafond ainsi que de la cabine de projection, et la deuxième pour le désamiantage de la scène, de la machinerie haute et des bureaux (plafonds et sols). Les panneaux de façade n'ont pas été désamiantés car l'amiante était emprisonnée dans les panneaux en sandwich et donc non nocif.

Les serpentins d'eau chaude de l'ancien plafond radiant de la grande salle ont été sectionnés et une partie a été supprimée après dépose du faux plafond afin de permettre le désamiantage.
Restauration des façades du rez-de-chaussée (marché), 2002-2003
Les travaux de restauration des façades du rez-de-chaussée de la Maison du peuple sont réalisés entre le 14 février 2002 et le 31 juillet 2003, et ont pour objectif de retrouver l'apparence d'origine du bâtiment, en supprimant le revêtement en briques qui avait été mis en place entre 1970 et 1971.
Le chantier s'organise alors en quatre phases, correspondant aux quatre façades du bâtiment : rue Klock, rue Morillon, rue Martissot et boulevard du Général Leclerc. Ces phases s'organisent ensuite en trois étapes : clôture et démolition, pose et peinture et finition, dépose des palissades.
Clôture-démolition
Cette étape, réalisée par les entreprises Lefèvre et Fromylec consiste, dans un premier temps, en la mise en place de palissades de protection à l'extérieur et d'une cloison intérieure étanche, afin de protéger le marché alimentaire, toujours en activité, de la moindre poussière due aux démolitions du chantier.
Dans un second temps, il s'agit d'effectuer les travaux de dépose d'éléments de faux-plafond du marché jusqu'au nu extérieur et des rideaux métalliques, mais aussi de la démolition des façades en briques en conformité avec le CCTP.
Pose et peinture
Au cours de cette étape, réalisée par deux entreprises, CMS et Thomas Harrison, il a été nécessaire de déterminer, sur l'ensemble des façades, le nombre et la position des portes souhaitées à serrure (une porte à serrure par façade du marché et une par accès dissocié) et celles à crémone-pompier ouvrable de l'intérieur. Cependant, il n'est pas mentionné si ces emplacements ont été choisis conformément aux emplacements d'origine.

Parallèlement, l'entreprise CMS s'occupe de la réalisation des prototypes de portes et panneaux fixes de façades ainsi que de leur fabrication en usine. Selon l'ACMH, la conception et réalisation de ces nouveaux panneaux ont été faites conformément aux modèles et dessins anciens. On relève néanmoins l'intégration d'un double vitrage (verres fixes feuilletés 5.5.2.) au niveau des menuiseries afin d'assurer une meilleure isolation. L'architecte en chef mentionne par ailleurs l'inexistence de documents anciens concernant l'accroche au sol des soubassements en acier inoxydable et laisse alors l'initiative de la mise
au point des détails et la mise en œuvre du lot serrurerie à l'entreprise CMS.

Les joints entre les panneaux de façades, sont réalisés comme dans l'ancien système, également par l'entreprise CMS, afin de permettre la dilatation libre des éléments. Après le montage de l'ensemble des panneaux, une couche supplémentaire de peinture a été appliquée sur toutes les surfaces des façades.

Durant cette restauration, des sondages indépendants sont également effectués pour l'étude préalable de remise en service du plancher mobile, pendant la première et la quatrième phase de travaux, sur une surface de 1 m².

En définitive, la durée des travaux a été plus longue que prévu, due à certains imprévus et interruptions de chantiers, et aussi à la nécessité d'éviter de travailler sur plusieurs phases en même temps, de façon à toujours conserver deux accès au marché.
Étude préalable à la remise en service du plancher mobile, janvier-mars 2003
Le diagnostic de la structure des planchers mobiles et du système de rangement, réalisé par ARCORA, a été effectué pour deux raisons : d'une part afin d'étudier les conditions techniques et financières de la remise en fonctionnement éventuelle du plancher mobile, et d'autre part afin de pouvoir prendre des décisions urgentes concernant le programme de restauration intérieure du marché. En effet, les conditions d'exploitation actuelles du marché sont encore à peu près celle de 1939, mais nécessite des mises aux normes sanitaires importantes. Et cette restauration ne peut être envisagée sans qu'une décision de principe n'ait été prise pour la remise en service du plancher mobile.

Cette étude permet dans un premier temps de constater que le plancher est actuellement bloqué en position fermée. Les raisons de cette immobilisation sont dues à des travaux en 1969 et 1971 où les fauteuils d'origine ont été remplacés et le sol d'origine à revêtement souple jaune arraché pour être remplacé par une chape de mortier de 3 cm d'épaisseur avec un treillis soudé. Suite à cette surcharge, le plancher, devenu fixe, est jugé trop souple par une commission de sécurité. Les éléments de planchers ont par conséquent été consolidés en 1979 par la mise en place au rez-de-chaussée de poteau en béton armé de Section 30 x 30 cm au milieu de la portée des grands fers.

Cependant, les données historiques manquent, mais il apparaît d'après Hervé Baptiste que ce plancher mobile a sans doute fonctionné peu de temps et s'est bloqué aussitôt.

Les sondages effectués n'ont permis de visualiser les rails et la sous face du plancher qu'en un seul endroit car un faux plafond général a été mis en œuvre en sous face des planchers mobile.

Le constat visuel effectué aux droits des parties visibles des éléments de planchers n'a pas permis de déceler d'anomalie particulière en ce qui concerne les phénomènes de corrosion. Les structures du pont transbordeur sont en bon état même si, en ce qui concerne les éléments de mécanique, ils ne sont plus conformes aux normes actuelles.
Sur la dernière travée située côté façade, les rails ont été remplacés par des fers de plus forte section conduisant à ce que la face supérieure de la semelle intérieure ne règne plus avec celle des rails contigus. De ce fait, les galets du pont transbordeur ne peuvent passer d'un rail à l'autre et nécessiteraient une remise en état afin d'assurer à nouveau le roulement du pont transborder.

En outre, le constat révèle que malgré l'absence d'entretien, les structures porteuses sont en bon état et peuvent être réutilisées, mais les éléments de mécanique doivent être changés ou révisés. Pour les dispositifs existants, ils doivent être mis aux normes de sécurité actuelles.

Le bureau d'études ARCORA propose un renforcement du plancher mobile afin de supprimer les appuis intermédiaires actuellement mis en œuvre au rez-de-chaussée, en ajoutant en milieu de travée de chaque plancher une poutre métallique similaire aux poutres de rives. Ensuite, pour compenser l'augmentation de poids liée à l'ajout de la poutre, le bureau d'étude propose également de supprimer la chape armée existante et de revenir à un revêtement souple comme à l'origine.

Pour ce qui est des autres éléments de planchers, ainsi que des machineries et mécanismes de sa cinématique, ils nécessiteraient une remise en état ou un remplacement. Les réglementations liées à la sécurité n'étant plus respectées avec les ouvrages existants, il est donc nécessaire de mettre en place de nouveaux systèmes liés à la sécurité et à la manœuvre.

Afin de respecter l'isolement au feu entre le niveau du rez-de-chaussée et le premier étage, le bureau d'études propose de mettre en place des joints comprimables entre les modules de plancher mobile et le plancher et rails de roulement. Cela assurerait la sécurité incendie du bâtiment lorsque le plancher est en position fermée, mais pas lorsqu'il est ouvert. Cela induit la question de la nécessité ou non de restaurer la mobilité du plancher au vu des réglementations contraignantes actuelles.
Travaux préparatoires aux travaux intérieurs, du 24 janvier au 6 octobre 2005
Afin de procéder aux désamiantage des différents éléments, une étude est effectuée pour déterminer les caractéristiques d'amiante friables et non friables des éléments à déposer.

Ces travaux sont ensuite réalisés entre avril et octobre 2005, et constituent les derniers travaux entrepris à la Maison du peuple.

Ils se décomposent en deux lots. Le premier est le désamiantage réalisé par l'entreprise CAPE SOCAP et le second, la serrurerie réalisée par l'entreprise CMS.

Après l'installation d'une base de vie et d'une zone confinée de désamiantage établie dans l'enceinte de la salle de projection cernée par la cloison mobile, les travaux de désamiantage sont organisés en 12 opérations, correspondant aux éléments à désamianter : gaine de ventilation ouest, conduit de fumée ouest, gaine de ventilation sud, faux plafonds stockés, blocks sanitaires ouest, projecteurs, cadres de scène, bandeau d'étage, blocs sanitaires sud, cloisons mobiles. Chacune de ces opérations est divisée en plusieurs étapes : dépose, préparation, désamiantage, analyse / repli, restauration / repose.

L'organisation et l'exécution de ces opérations ne se déroulent pas de façon successive mais plutôt simultanée, en fonction des étapes qui sont regroupées.

Un repérage et une numérotation de l'ensemble des
panneaux et éléments de cloison mobile, associés à un repérage sur plan, sont également effectués en amont avant leur dépose afin de permettre leur remontage comme à l'origine. Leur dépose est ensuite effectuée par groupe de 4 à 5 travées avec un échafaudage mobile. Une fois déposés, ces panneaux sont confinés sous polyane étanche afin de permettre leur déplacement et leur stockage par types et catégorie, avant d'être désamiantés et traités par déconstruction des éléments.

La seconde partie du chantier, gérée par l'entreprise CMS, consiste au remontage et repose des panneaux. Afin de permettre une restauration minutieuse des éléments désamiantés, l'ensemble des visseries et quincailleries ainsi qu'un échantillon de verre armé des portes ont été conservés pendant le chantier. Il a été demandé à l'entreprise que le modèle des visseries pour le remontage des panneaux métalliques de la cloison mobile soit similaire aux échantillons conservés et de les fabriquer en usine s'ils n'existaient pas dans le commerce.

Éléments désamiantés :
1. gaine de ventilation ouest
2. conduit de fumée ouest
3. gaine de ventilation sud
4. faux plafonds stockés
5. blocks sanitaires ouest
6. projecteurs
7. cadres de scène – bandeau d'étage
8. blocs sanitaires sud
9. cloisons mobiles
Coupe longitudinale - éléments désamiantés
Dessin réalisé par les étudiants de DSA Architecture et Patrimoine (annotations de Leïla Beloucif)
Coupe transversale - éléments désamiantés
Dessin réalisé par les étudiants de DSA Architecture et Patrimoine (annotations de Leïla Beloucif)
Détail plan du premier étage
DGST Clichy
Les poteaux en béton de renforcement, mis en œuvre au rez-de-chaussée, sont placés à la jonction de deux planchers mobiles
Hervé Baptiste, dossier photographique de l'étude préalable à la remise en service du plancher mobile
Vue du 8e plancher mobile, donnant sur la façade principale de la Maison du peuple
Hervé Baptiste, dossier photographique de l'étude préalable à la remise en service du plancher mobile
Coupe transversale montrant les éléments altérants le fonctionnement des planchers mobiles
Sylvain Le Stum architecte (annotations de Leïla Beloucif)
Façade rue Morillon et rue Klock achevées, février 2003
Dossier photographique du DDOE par Hervé Baptiste ACMH, septembre 2003
Façade rue Morillon et rue Klock achevées, février 2003
Dossier photographique du DDOE par Hervé Baptiste ACMH, septembre 2003
Fabrication des prototypes de panneaux et de portes en atelier
Dossier photographique du DDOE par Hervé Baptiste ACMH, septembre 2003
Fabrication des prototypes de panneaux et de portes en atelier
Dossier photographique du DDOE par Hervé Baptiste ACMH, septembre 2003
Vue de la façade rue Klock après dépose murs en briques et des rideaux métalliques
Dossier photographique du DDOE par Hervé Baptiste ACMH, septembre 2003
Mise en place de palissades à l'extérieur du bâtiment
Dossier photographique du DDOE par Hervé Baptiste ACMH, septembre 2003
Vue actuelle du pare-vapeur de l'isolation en toiture.
Les tuyaux du chauffage radiant ont été sectionnés pour permettre le désamiantage
Leïla Beloucif, janvier 2015
Vue du système de ventilation des façades restauré
Hervé Baptiste, revue Monumental, 2000, p. 185
Restauration des stores vermillon
Ch. Enjolras, revue Monumental, 2000, p. 181
Double vitrage de la grande salle, en face intérieure verre strié MASTERLINE
Leïla Beloucif, février 2015
Double vitrage de la grande salle, en face intérieure verre strié MASTERLINE
Leïla Beloucif, février 2015
Restauration du comble roulant en position ouverte
Hervé Baptiste, revue Monumental, 2000, p. 183
Restauration du comble roulant en position ouverte
Hervé Baptiste, revue Monumental, 2000, p. 183
Vue du chantier de restauration à l'achèvement de la tranche ferme
François Poche, Conservation régionale des monuments historiques, Île-de-France
Mise en place des éléments de plancher du balcon de la façade principale
Dossier de presse n° 2, CRMH, DRAC idf, septembre 1997
Parois vitrées et marquises de la façade principale
Hervé Baptiste, revue Monumentale, 2000, p. 185

Façade rue Martissot – dénomination des tranches annuelles de travaux
Dessin réalisé par les étudiants de DSA Architecture et Patrimoine (annotation par Leïla Beloucif)
Planning estimatif de réalisation des travaux de désamiantage, joint au compte-rendu de chantier n° 4 des travaux préparatoires aux travaux intérieurs, 23 mars 2005
Hervé Baptiste, étude préalable à la remise en service du plancher mobile, « Objectif de l’étude préalable », en mars 2003
Hervé Baptiste, compte-rendu de chantier n° 7, 29 mai 2002
Construction Métallique Savoyarde, entreprise d’ouvrages métalliques : éléments de façade et murs rideaux en alliage légers
Selon le calendrier prévisionnel de pose joint au compte rendu de chantier n° 13, de la réunion du 19 septembre 2002, pour la restauration des façades du rez-de-chaussée
Hervé Baptiste, note pour l'appel d'offres des bureaux de contrôle technique, 21 juillet 1994
Béatrice Simonot, La Maison du peuple de Clichy-la-Garenne: Beaudouin, Lods, Prouvé, Bodianski. Un bijou mécanique, Monografik, 2010,  p. 44