Contexte de l'étude
La Maison du peuple de Clichy d'Eugène Beaudouin et de Marcel Lods est un bâtiment à la fois novateur et avant-gardiste, protégé au titre des monuments historiques. Il a néanmoins soulevé de nombreuses questions depuis son classement concernant sa restauration et sa programmation future.
Depuis sa restauration, le bâtiment survit sans retrouver sa fonction de foyer de vie sociale comme auparavant. Mis à part l'activité commerciale toujours existante, il semblerait qu'il ait perdu sa place au sein de la ville. Bien que très documenté et médiatisé, je me suis rendue compte qu'il y avait une faille concernant son usage.
Les nombreuses recherches documentaires effectuées au cours de mon travail ont permis de comprendre son importance en tant que construction d'avant-garde, aussi bien par ses innovations techniques que par la modularité de ses éléments, premier exemple de mur-rideau en panneaux préfabriqués en France dont les éléments ont été conçus en usine.
Aujourd'hui, classé au titre des monuments historiques et après plusieurs étapes de restauration, l'aspect extérieur d'origine du bâtiment a été retrouvé. Néanmoins, les mécanismes qui rendaient possible sa polyvalence spatiale ne fonctionnent plus ou ne sont plus aux normes actuelles.
La question de sa réutilisation reste donc posée car aucune programmation envisagée par la ville de Clichy n'a abouti.
Dans le cadre de ma réflexion, j'ai décidé d'orienter ma problématique vers des questions ayant trait à l'évolution du bâtiment et aux difficultés que pose sa réutilisation :
Que reste-t-il aujourd'hui de la polyvalence spatiale et matérielle de la Maison du peuple ?
Est-il possible de retrouver la même flexibilité de l'espace qu'à l'origine et comment ?
Comment et pourquoi les différents programmes proposés entrent-ils en contradiction avec la nature et les valeurs identifiées dans le bâtiment ?
Quelle solution envisager pour une réutilisation optimale de la Maison du peuple sans la dénaturer ?