être apportés à la première proposition et l'on constate que la partie sensée être la plus rentable du projet, à savoir le marché, ne dépassera finalement pas la surface initiale, correspondant à la surface de la parcelle. Ce qui réduira considérablement les apports financiers escomptés. De plus, les charges sont accrues du fait de l'entretien, du chauffage, de l'éclairage et du gardiennage.
Malgré ces contraintes, le projet est maintenu et les travaux de terrassement commencent presque aussitôt

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À cette même époque, l'équipe de conception s'élargie en intégrant Jean Prouvé, ingénieur-constructeur (qui venait d'achever avec Beaudouin et Lods l'aéroclub de Buc - première œuvre architecturale intégralement réalisée en tôle et en usine) et Vladimir Bodiansky ingénieur. L'esquisse initiale est alors affinée.
Jean Prouvé apporte, au-delà de la conception, des solutions techniques originales. En effet, avec la Cité de Refuge, bâtiment réalisé en 1933 par Le Corbusier, la Maison du peuple constitue un des premiers exemples en France de façade en mur-rideaux en panneaux préfabriqués. Les murs, non porteurs, sont simplement suspendus à la structure.
Suite à la consultation des entreprises en septembre 1936, qui affiche un dépassement considérable des prix annoncés, le projet doit encore subir quelques modifications, qui contraignent la ville à le revoir à la baisse sans toucher à l'essentiel de la conception. Le sous-sol prévu initialement doit être réduit en surface, tout comme l'étage de bureaux qui est supprimé afin de réduire les coûts. Ces changements auront pour conséquence certaines modifications techniques afférantes aux charges supportées par les planchers, au sablage des pièces métalliques et à l'isolation phonique

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En janvier 1937, la situation internationale laissant peser des menaces de guerre, le Conseil municipal décide alors d'enrichir le projet en y ajoutant un abri collectif contre les bombardements aériens en sous-sol. Mais faute d'aides financières des Subventions de la Défense Passive, la construction de l'abri anti-aérien est abandonné

, puis remplacé par un abri partiel en mai 1937.
Pour ce projet, autant la conception que le chantier rencontrent nombre d'aléas liés à la crise économique et sociale d'une époque trouble et à l'augmentation du coût des travaux. Durant toutes les étapes de construction, les architectes et ingénieurs ont du faire des compromis afin de respecter le budget. Les travaux s'achèvent tant bien que mal au début de la guerre.