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HENRI CIRIANI
« L'espace émouvant »

HENRI CIRIANI
« L'espace émouvant »

HENRI CIRIANI
« L'espace émouvant »

L’héritage moderne

À partir des années 1970, alors que plusieurs architectes se définissent comme post-modernes, d’autres tentent une reconquête intellectuelle de l’héritage moderne, qui se cristallise autour de la figure de Le Corbusier, disparu en 1965. Ciriani fait partie de ces derniers, parfois qualifiés par les historiens de l’architecture de « néo-corbuséens » ou « néo-modernes ». En 1985, Kenneth Frampton affirme qu’« au-delà des extensions tardives des pionniers de la période moderne, deux écoles d’architecture post-Mai 68 ont contribué à l’essor moderne en France. L’UP n° 8 et l’UP n° 3, spirituellement conduites par Henri Ciriani et Henri Gaudin (…), ont joué ensemble un rôle séminal dans l’émergence de jeunes architectes capables. »

Dans le cadre de la constitution d’un savoir architectural à transmettre, la manipulation de l’espace moderne et de la lumière, nourrie de la leçon puriste des villas blanches corbuséennes, ne s’inscrit pas dans une vision dogmatique et imitative de cet héritage. Il s’agit au contraire de s’inspirer de ces références et de poursuivre une réflexion critique sur les moyens et fins du langage de l’architecture moderne. Plutôt que la figure du créateur, Ciriani définit un architecte comme celui qui prolonge et transforme le projet de la modernité.