En 1927, âgé de 34 ans, Boris Maslow arrive au Maroc. Sa carrière professionnelle prend alors un autre tournant. C’est la période la plus active et productive de sa vie. Son intérêt pour l’architecture marocaine devient une passion et le sujet de ses futurs ouvrages.
Il s’installe à Fès, où il est embauché comme architecte puis comme inspecteur par le service des Beaux-arts et des monuments historiques, poste qu’il occupe jusqu’en 1935. Le service des Beaux-arts et des monuments historiques est un service du Protectorat français au Maroc (1912-1956), chargé de la protection du patrimoine dans le sillage des premières mesures établies en ce sens par Hubert Lyautey, premier Résident général.
En 1931, c’est en tant qu’inspecteur régional de la région du Nord qu’il assiste et intervient au premier Congrès international des architectes et techniciens des monuments historiques à Athènes. Il y présente les méthodes mises en œuvre pour la conservation et la restauration des monuments par le service des Beaux-arts et des monuments historiques au Maroc. À son retour au Maroc, il fait un compte rendu à ses collègues. Débouchant sur la Charte d’Athènes (celle de 1931), qui établit les bases des pratiques internationales en matière de restauration des monuments historiques, ce congrès semble avoir sensiblement influencé sa posture professionnelle tout au long de sa vie.
En 1935-1936, il est nommé inspecteur de l’urbanisme de la région du Centre à Rabat, et correspondant de l’inspection des monuments historiques.
Il revient alors à Paris, où il participe au concours pour le pavillon du Maroc pour l’Exposition internationale de 1937 sur l’île aux Cygnes.
Son projet n’est finalement pas retenu.
Boris Maslow reste à Paris pendant deux ans, de 1938 à 1940, en tant qu’attaché à l'Office chérifien du tourisme puis à l’Office du Protectorat de la République française au Maroc.
En 1941, il retourne définitivement à Rabat où il retrouve son poste d’inspecteur de l’urbanisme.
De 1942 à 1947, il occupe, à Marrakech, le poste d’inspecteur de l’urbanisme et des monuments historiques de la région du Sud du Maroc. Parallèlement, de 1942 à 1948, il est conseiller technique à l’Office marocain du tourisme. Son fonds d’archives contient d'ailleurs de nombreux textes écrits vraisemblablement pour la préparation de guides sur le Maroc, notamment sur Fès et Marrakech
, ainsi que des documents relatifs à une plaquette touristique sur le Maroc.
En 1958, il prend sa retraite, mais reste au Maroc. Il suit encore quelques chantiers jusqu’à sa mort en 1962.
Boris Maslow est mort le 7 mai 1962 à l’hôpital El-Razi à Marrakech et est enterré au cimetière européen de Marrakech.
