L’immeuble de la rue Raynouard (1929-1932), construit sur un programme analogue à celui de la rue Franklin (appartements + agence), offre la même consistance urbaine que son prédécesseur.
Dégagé sur trois côtés (en raison de la forme en proue de navire de la parcelle), mais aussi sur trois sous-sol (grâce au fort dénivelé vers la rue Berton), il se dresse dans l’espace urbain comme un roc. Son rez-de-chaussée constitue un socle référentiel sur lequel s’élèvent huit étages de logements. Les appartements sont spacieux. Celui d’Auguste Perret (qui occupe les deux derniers niveaux) forme, avec ses terrasses en
retrait, une sorte de belvédère. Placée en sous-sol, l'agence Perret est une longue salle lumineuse (éclairée par une baie continue sur la rue Berton) à laquelle on accède par un bel escalier hélicoïdal.
Autre exemple remarquable, l'immeuble Lange (1929-1932), situé à proximité du Bois de Boulogne, présente des façades percées de fenêtres verticales identiques. En 1946, Auguste Perret le proposera comme modèle pour les immeubles d'habitation du Havre.