Gillet a « voulu proposer un édifice qui soit en 1958 l’équivalent de la Galerie des machines en 1889. » Avec plus d’un hectare de surface couverte d’un seul tenant, le pavillon représente une prouesse technique rendue possible par l’emploi des résilles de câbles prétendus. À partir d’un seul point porteur, trois poutres, une axiale et deux diagonales, s’élancent et sont reliées par les câbles qui, mis en tension, forment des couvertures en forme de paraboloïdes hyperboliques ou voiles à double courbure. L’ensemble des forces en tension est équilibré par les façades suspendues aux poutres de rives. Le contrepoids à l’ensemble de la structure forme un signal, sorte de flèche lancée dans le ciel de Bruxelles comme un élan vers le futur.