
Les châteaux d'eau sont
des ouvrages de génie civil,
éminemment fonctionnels.
Pourtant, Guillaume Gillet aux
côtés des ingénieurs René Sarger
à Caen (1956-1960) ou Henri Trezzini
à Royan (1961) est amené à en
repenser l'esthétique, développant
une approche plastique et
paysagère.
Dans le nouveau
quartier de La Guérinière à Caen,
la municipalité souhaite un édifice
qui réunisse un réservoir de
3000 m3, le marché couvert et
des bureaux. À ce programme
insolite, répond une solution
constructive innovante : un cône
reposant sur sa pointe est équilibré
par la couverture du marché. Les
supports du réservoir tracent un
faisceau de lignes, très graphique,
tandis que ses parois incurvées
accrochent l'ombre et la lumière.
À Royan, pour les châteaux d'eau
de Belmont et de Saint Pierre,
situés aux entrées de la ville,
Guillaume Gillet travaille sur le
volume du réservoir, qu'il évase
vers le sol et vers le ciel. L'ouvrage
d'art devient sculpture.