Le sanatorium qu'Auguste Perret (1874-1954) projette à Trélévern en 1906, affecte vraiment l'architecture des hôpitaux marins avec ses pavillons indépendants reliés par des galeries et entourés de jardins descendant vers la plage.

C'est une véritable ville sanatoriale en hauteur que projette en 1929 André Lurçat (1894-1970) en plein cœur de la forêt de Durtol dans le Puy-de-Dôme. Le sanatorium est constitué d'une longue barre ponctuée par les liaisons verticales et striée par les galeries-balcons de cure.

Le sanatorium projeté en 1930 pour Aincourt par Georges-Henri Pingusson (1894-1978) est un véritable manifeste moderniste avec sa façade sud traitée en gradins et entièrement vitrée. L'esthétique fait également référence aux paquebots avec la proue arrondie et vitrée qui ponctue le bâtiment.

Le projet de sanatorium de Plaine-Joux au Plateau d'Assy conçu en 1927 par Henry Jacques Le Même (1897-1997) et Pol Abraham (1891-1966) est réellement utopique par son implantation en haute altitude face au Mont-Blanc et par son architecture prismatique, presque cristalline dans laquelle les vides l'emportent sur les pleins.

Derniers des grands sanatoriums construits au Plateau d'Assy par Henry Jacques Le Même (1897-1997) et Pol Abraham (1891-1966), celui de Martel de Janville (1930-1933) adopte la forme d'une barre dont la façade sud accueille la totalité des balcons des chambres face au soleil et à la vue sur le massif du Mont-Blanc et la vallée de Chamonix.

Paul Tournon (1881-1964) adopte pour le Sanatorium de Bodiffé-en-Plémet construit en 1935, le traitement en gradins pour la façade sud qui permet l'ensoleillement des chambres et de disposer de profonds balcons filants dont les garde-corps rappellent les bastingages des navires.

C'est toute une ville qu'édifie à partir de 1932 Pierre Forestier (1902-1989) dans la forêt de Salagnac en Dordogne. La cité sanitaire de Clairvivre est constituée de pavillons individuels et familiaux disséminés dans le parc dominé par l'hôpital sanatorium qui signale l'ensemble de loin.