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Entre cour et jardin
Le jardin d’hôtel particulier, lieu de démonstration mondaine, évolue depuis le XIXe siècle au gré des modes et des esthétiques. Il fait l’objet d’un engouement renouvelé dans l’Entre-deux-guerres, se parant successivement des accents du cubisme, de l’Art déco ou du Mouvement moderne.

Au XIXe siècle, les châtelains, de filiation ancienne ou non, amorcent un retour sur leurs terres. Le phénomène gagne progressivement les milieux bourgeois et se matérialise également dans des constructions ex nihilo de « maisons de campagne ». La villa, maison des champs, occupe toujours le cœur de la composition. Tout est conçu et dessiné en fonction d’elle, de sa mise en valeur ou des vues dont on souhaite bénéficier depuis ses espaces. Dans les réalisations les plus ambitieuses, le programme se complexifie et le jardin se thématise. L’échelle souvent réduite ne fait pas pour autant renoncer aux traditionnels éléments tels que parterres, chemin d’eau, roseraie, pergola, etc.

Les classes moyennes reprendront à leur compte cette tradition de villégiature campagnarde parfois davantage périurbaine que proprement rurale. Toute l’ingéniosité des concepteurs réside dans leur capacité à faire tenir sur une parcelle de terrain très réduite une pelouse, un potager, un verger, etc.

L’immeuble d’habitation des années cinquante conserve aussi cette référence de l’hôtel particulier entre cour et jardin. Sous l’influence des théories du Mouvement moderne, notamment l’abandon du respect de l’alignement, l’immeuble s’implante le plus souvent en retrait de la rue, favorisant la création d’un premier jardin, parfois en relation directe, par l’intermédiaire d’un hall ou d’un porche, avec le jardin s’étendant à l’arrière.

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Jean Ginsberg
1950-1953. Immeuble de logements, rue du Docteur-Blanche, Paris 16e
André Lurçat
1948-1949. Villas, Sceaux
Joseph Marrast
1925-1930. Villa-musée et jardin latin pour O. Berberyan, Palm Beach, Floride
Jean-Charles Moreux
1929-1931. Hôtel particulier de M. Rouché, rue de Prony, Paris 17e