Avec les grands travaux d’Haussmann à Paris sous le Second Empire, c’est la ville dans son ensemble qui se voit équipée de squares, jardins, parcs et promenades publics. Du centre vers sa périphérie, la ville est ponctuée et sillonnée d’une mosaïque d’espaces verts dégageant et aérant la ville ancienne, et destinés à l’agrément de la population urbaine. En 1906, Jean-Claude-Nicolas Forestier fait reposer son traité
Grandes villes et systèmes de parcs sur l’analyse des expériences anglaises et américaines et propose un nouveau système d’embellissement pour Paris pensé à l’échelle de son agglomération.
Des architectes urbanistes reprennent à leur compte les théories de Forestier et les développent en France dans le cadre des plans d’aménagement et d’embellissement des villes de plus de 10.000 habitants à partir de la loi Cornudet de 1919.
Les architectes appelés à réfléchir sur le développement des villes dans les colonies françaises et plus largement à l’étranger exportent cette approche urbanistique de l’imbrication du végétal et de la ville au profit de tous et aussi d’un nouveau paysage urbain.
L’équipement de la ville en
jardins publics se poursuit à travers tout le XXe siècle à la faveur des mutations des terrains, du déplacement des activités artisanales ou industrielles vers la banlieue et des opérations de rénovation urbaine.

L’habitude perdure d’agrémenter le jardin de fabriques et de sculptures et de varier les dispositifs spatiaux et de composition.
