L'école sera reconnue comme objet remarquable et inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques, en 1965. Cette inscription concerne l'école en totalité, mais pas les bâtiments construits en 1954 au sud-est de celle-ci.
L'avis de protection relève que l'école « est une architecture scolaire parfaite qui répond exactement au but proposé : tonifier les organismes délicats des enfants de Suresnes tout en poursuivant l'enseignement et en les faisant vivre au grand air, été comme hiver
».
Au début des années 1980, une restauration de l'école est envisagée. Elle est alors confiée à Martine Lods, fille de Marcel, et Alain Rivière, ancien collaborateur du même Marcel Lods. Leur premier projet sera très violent quant à l'approche du bâtiment et sera refusé catégoriquement par les instances des monuments historiques.
Ce projet prévoyait un abaissement des passerelles reliant entre eux les pavillons des classesafin de garantir une meilleure protection contre la pluie et les rendre définitivement inaccessibles.
En lien avec cette transformation très forte des passerelles, les pavillons des classes sont eux aussi concernés. L'abaissement du niveau des passerelles a pour conséquence la disparition de tout ce que Martine Lods qualifie de « superstructure existante en toiture
». Les transformations ne s'arrêtent pas là puisqu'il est aussi proposé de changer les baies vitrées pour les remplacer par des « châssis basculants à ouverture totale, équipés de vitrage isolant et munis de pare-soleil intégrés
». Cette proposition est une de celles qui bouleversent le plus le fonctionnement de la classe dans sa relation avec l'extérieur. En effet, si le système d'ouverture est revu, la modénature est elle aussi changée, au profit d'un rythme plus large.
Le pavillon qui est le plus touché est le pavillon central, médical à l'origine et dont la fonction a passablement évolué. En premier lieu, les accès en sont changés. Une porte est ouverte à l'ouest, en connexion avec la galerie, tandis que la porte originale, intégrée aux baies vitrées, est condamnée et une cour anglaise creusée pour accéder directement au sous-sol. L'accès au premier étage par la passerelle ouest est transformé en fenêtre.
Ce même premier étage est prolongé, faisant ainsi disparaître la double hauteur spécifique à ce pavillon. La transformation la plus importante, là encore, est celle des vitrages, changeant de façon très importante le rapport entre les parties opaques et celles vitrées. De plus, une grande ouverture est prévue sur la face nord, sorte de bow-window imposant.