Au XIX^e siècle, le Sud apparaît comme un territoire de fantasmes, de rêveries, mais ouvre également la porte à la création avec le courant orientaliste.

L'architecture n'échappe pas à cet engouement et les avancées techniques permettent une plus grande diversité dans l'utilisation de la lumière naturelle. La lumière étant omniprésente dans les régions du sud, son emploi en est plus libre, et par conséquent il est du ressort de l'architecte de l'adapter, selon les demandes et besoins, à l'espace architectural.

La lumière particulièrement puissante des régions méditerranéennes nécessite en effet, le plus souvent,

d'être filtrée, canalisée ou dirigée. Les brise-soleil imaginés par Le Corbusier deviendront ainsi un motif récurrent dans l'architecture moderne d'Afrique du Nord. Celle-ci réinterprète, avec le béton armé, le métal ou des matériaux locaux, le motif arabe du moucharabieh, cet écran qui filtre la lumière tout en donnant à la façade sa dimension décorative.

Les travaux d'Élie Azagury, Jean Bossu, de l'agence Candilis, Josic et Woods, de Jacques Marmey ou Louis Miquel illustrent cette tendance du modernisme à tirer les leçons du Sud, et plus particulièrement, Le Mzab, en Algérie, qui a marqué de nombreux architectes.