LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE
La lumière est source d'inspiration et de fascination depuis des millénaires. Elle commence avec l'apparition du feu vers 400.000 ans avant notre ère. L'homme apprend donc d'abord à la domestiquer puis à la rendre utile.

C'est avec les premières habitations, la nécessité de la lumière, que naîtra l'éclairage. On s'éclaire à la bougie, à la lampe à huile, puis au pétrole et au gaz : l'éclairage au gaz fut essayé pour la première fois dans les rues de Paris en 1818. Mais c'est l'invention de l'ampoule à incandescence, en 1879, par Thomas Edison, qui marque une révolution en termes d'éclairage, non seulement en matière d'efficacité et de durabilité mais aussi en matière de design.

Le luminaire fait désormais partie intégrante de l'espace. Sa lumière souligne les formes, les limites d'un intérieur ; ce n'est pas seulement une question d'esthétique, c'est aussi un rapport sensible aux environnements.

Dans l'univers du théâtre, on parle de scénographie : c'est en quelque sorte le même principe dans l'habitat. On crée une atmosphère, un style, une histoire. L'objet support de lumière devient l'une des pièces centrales d'un espace.

Mais la révolution ne s'opère pas uniquement dans les intérieurs. Les rues sont aussi mises en valeur grâce à la « Fée Électricité ». Elle illumine bientôt toutes les villes. La lumière magnifie l'architecture, on en joue dans les vitrines, sur les bâtiments importants. On adapte donc l'éclairage selon les besoins, on attire l'œil. C'est aussi une porte qui s'ouvre vers un univers de fêtes nocturnes. L'esprit de la nuit révèle une autre image du paysage. On exploite l'obscurité pour créer des ambiances impressionnantes, festives et magiques.
Justine Cocquempot