L'énergie électrique, développée en France à la fin du XIX^e siècle, se généralise non seulement pour l'éclairage des lieux publics, mais aussi au sein des espaces privés.

C'est au début du XX^e que les architectes intègrent de plus en plus la lumière électrique dans leurs plans. Ils conçoivent leurs intérieurs en fonction de la lumière, en jouant sur les espaces, en accordant une place importante – et nouvelle dans l'histoire de l'architecture – aux sources de lumière artificielles.

Le Salon des artistes décorateurs, qui avait lieu à partir de 1904 au Grand Palais à Paris, est une étape de plus qui accorde à la lumière électrique une place à la fois utilitaire et décorative.

L'éclairage de l'habitation par l'électricité ne se réduit

plus au statut de nécessité. Il devient un outil novateur, celui de la décoration intérieure, voire même du design.

Ainsi, l'emplacement d'un éclairage bien particulier peut rompre avec la simplicité d'une chambre ou d'une salle à manger. L'objet, à vocation utilitaire à l'origine, devient dès lors un objet de design, les architectes rivalisant d'imagination pour que celui-ci s'intègre à tous les niveaux à leur bâtiment.

Dans des bâtiments présentant des fenêtres rares et de taille réduite, la lumière électrique prend une place essentielle et devient nécessaire, de nuit mais aussi parfois de jour. Elle crée l'atmosphère qui règne dans une pièce, non seulement par l'intensité de l'éclairage, mais aussi par les jeux d'ombres qui sont souvent soigneusement pensés par les architectes.