L’activité de Guillaume Gillet et de son agence est multiple et diversifiée. Il faut faire remarquer tout d’abord, qu’elle débute en 1950 par des opérations de reconstruction et de rénovation urbaine d’une part, construction de logements collectifs d’autre part, deux axes de travail qui resteront présents et importants tout au long de la carrière de l’architecte.

Cette carrière est caractérisée par un partage presque égal entre commandes publiques et commandes privées. Les ministères de l’Éducation nationale et de la Justice sont les deux principaux maîtres d’ouvrages publics pour lesquels Gillet projette et réalise, pour le premier, des collèges et lycées, pour le second, des maisons d’arrêt et l’École nationale de la magistrature.

Un autre ensemble significatif est constitué par une suite d’édifices religieux d’un caractère tout à fait novateur, inaugurée par l’église Notre-Dame de Royan, et dans

lesquels l’alliance de l’architecture et de la technique contribue à un renouveau de l’espace sacré.

Le pavillon de la France à l’Exposition internationale de 1958 à Bruxelles ouvre une réflexion sur les espaces culturels de loisirs et de commerce. Cette réflexion porte, d’un côté sur la construction de grands espaces couverts, tels que théâtres, stades, pavillons d’exposition ou musées, faisant appel à des grandes structures, et d’un autre côté sur les équipements de tourisme, tels que palais des congrès, hôtels internationaux, éléments majeurs structurant la ville des années 1960 et 1970. Le palais des congrès de la Porte Maillot à Paris en est la réalisation la plus représentative.

Face à la diversité de l’activité de Guillaume Gillet, on a, un peu arbitrairement, défini cinq grands domaines d’intervention : édifices publics, édifices religieux et commémoratifs, loisirs et commerces, logements, et enfin urbanisme et aménagement.