En 1943, le général Mast, résident général à Tunis, confie à Bernard Zehrfuss la direction d'un atelier d'architecture et d'urbanisme pour dresser les plans d'urbanisme des grandes villes, suivre leur réalisation et contrôler l'architecture des constructions sur tout le territoire. À la fois maîtres d'œuvre et maîtres d'ouvrage, Zehrfuss et son équipe (P. Herbé, J. Drieu La Rochelle, J. Le Couteur, J. Kyriacopoulos, J. Marmey, R. Dianoux, C. Blanchecotte) font de la Tunisie un laboratoire de la reconstruction. Leur expérimentation des théories du mouvement moderne intègre les techniques de l'architecture vernaculaire, la sobriété et les typologies des constructions traditionnelles et les matériaux locaux disponibles
malgré la pénurie. Des plans types et un emploi rationnel des matériaux répondent à l'urgence.

De 1943 à 1947, ils construisent de nombreux édifices publics et des ensembles de relogement pour les sinistrés. Ils établissent les plans d'urbanisme de Tunis, Bizerte, Sousse et Sfax. Zehrfuss signe ou cosigne le cimetière militaire de Gammarth, le centre ophtalmologique Habib Thameur à Tunis, le collège musulman de Sadiki, l'hippodrome de Tunis, le plan de la ville nouvelle de Bizerte-Zarzouna, la direction des services de la Sécurité, la cité hospitalière de Tunis, des écoles, des logements, des dispensaires, des marchés...

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