En termes de conception muséographique et de maîtrise du projet, le musée Marc Chagall représente le point d'orgue de la carrière d'André Hermant. Il résulte de la somme d'expériences acquises au fil de ses projets consacrés dès les années trente à la
réalisation de stands et de pavillons d'expositions. Ces travaux, même mineurs et éphémères, ont permis à l'architecte de développer un savoir-faire de l'art de la présentation dans lequel la question de la mise en valeur et de la circulation du public est fondamentale.
Non daté.
Projet pour le pavillon Viandox
Aucun document écrit ne renseigne ce projet pourtant particulièrement intéressant dans la manière de mettre en scène le développement des vapeurs au dessus du stand. On pourrait le situer approximativement autour de 1935.
1936-1937.
Projet pour le pavillon de la République argentine, Exposition internationale des Arts et Techniques dans la vie moderne, Paris, 1937
Non réalisé, ce projet ne comporte presque aucune archives. Les esquisses montrent le développement d’une réflexion à partir de la forme du coquillage.
1936-1937.
Pavillon du caoutchouc, Exposition internationale des Arts et Techniques dans la vie moderne, Paris, 1937
Auteur de plusieurs stands d’exposition pour l’Institut français du caoutchouc dans les années trente, André Hermant élabore plusieurs avant-projets très différents avant de proposer un bâtiment strictement parallélépipédique doté de façades en verre et en fibro-ciment.
1938-1939.
Pavillon du ciment, Exposition internationale de l'Eau, Liège, 1939
Doté d’une composition symétrique efficace et rigoureuse, ce pavillon possède des portiques latéraux et une verrière en façade proche de celle du pavillon du caoutchouc (Paris, 1937).
1946-1947.
Aménagement de l'Exposition internationale de l'Urbanisme et de l'Habitation, Grand Palais, Paris 8e, 1947
Consacrée comme la grande exposition sur l’habitation de l’immédiat après-guerre, Hermant structure l’espace grâce à un portique géant permettant de cloisonner les sections. Des photographies de Robert Doisneau ont saisi l’évènement.
1951-1952.
Stand « Tourisme et thermalisme », Exposition « Le prestige français », Palais de la foire internationale, Lyon, 1952
Les esquisses pour l’aménagement du stand montrent déjà la recherche autour d’une tripartition de l’espace, comme celle que l’on observe dix ans plus tard dans les esquisses pour la salle du Message Biblique du musée Marc Chagall.
1961-1976.
Réaménagement du musée du Petit Palais, Avignon
Réalisé par l’agence Alain Richard, ce réaménagement a pourtant été entièrement conçu par André Hermant qui a abandonné son projet en cours d’étude en raison d’une mésentente profonde avec l’architecte en chef des Monuments Historiques.
1961-1976.
Réaménagement du musée des Antiquités nationales, Saint-Germain-en-Laye
C’est la première commande nationale d’envergure pour Hermant. Il expérimente le concept d’une muséographie plongée volontairement dans l’obscurité, travaillée essentiellement autour de l’éclairage artificiel, à l’instar de ce que produit Jean Dubuisson au musée des Arts et Traditions Populaires (Paris, 1957-1983).
1968-1977.
Galerie nationale de la Tapisserie, Beauvais
Placé au chevet de la cathédrale gothique, ce musée a toujours peiné à affirmer son identité face à un héritage architectural perçu comme intimidant par l’architecte. Réalisé sur un site difficile comprenant des vestiges, le bâtiment est marqué tout à la fois par des parcours savamment réfléchis et une modestie d’ensemble un peu regrettable.