Auteur de trois ouvrages, l’architecte montre un profond attachement pour la mise en place de questionnements pluridisciplinaires qui confèrent à l’exercice du projet toute sa rigueur et son ouverture. Si l’ouvrage Formes Utiles (1959) propose une investigation très large autour des aspects morphologiques et structurels de l’architecture, il entend également lutter contre le développement d’une société de consommation tournée exclusivement vers le profit. Découvrir l’architecture (1966) est un pamphlet en faveur d’une sensibilisation des plus jeunes à l’environnement architectural et il préfigure les débats autour de la création des CAUE en 1977. Enfin, Croissance et topologie (1971) prend de la distance vis-à-vis de Formes Utiles en proposant une introspection dans l’univers des plantes, de leur croissance et des rapports mathématiques harmonieux qui régissent leur développement.
On notera également l’apport d’André Hermant à la réflexion sur le logement, notamment au travers des travaux de l’ASCORAL, mais aussi au sein du Cercle d’Études Architectures et du Syndicat des architectes de la Seine où il participa à la définition moderne de la cellule d’habitation.
Le fonds d'archives d'André Hermant a été donné à la direction des Archives de France par l'épouse de l'architecte et déposé au Centre d'archives du XXe siècle de la Cité de l'architecture & du patrimoine en novembre 1988. Il est composé de 35,5 ml de dossiers, 6 tiroirs de meubles à plans, 6 ml de rouleaux, 6 boîtes de photos, 1 maquette, et couvre l'ensemble de la carrière de l'architecte. Le musée national Marc Chagall à Nice et le parvis de Notre-Dame de Paris sont particulièrement bien représentés, de même que les aménagements de musées et de stands d'exposition.
Le fonds contient également de nombreux documents sur la participation d'Hermant à des organismes professionnels (revues, comités, syndicats, associations). Les aménagements d'expositions et de stands dans les années trente et quarante sont illustrés par des beaux dessins (souvent des fusains et des pastels), mais ce type de documents disparaît à partir des années cinquante.
Quelques projets, essentiellement les premiers, ne comportent pas de pièces écrites, ce qui a rendu difficile l'identification de certains documents graphiques. On note l'absence de pièces écrites concernant le projet de prototype de la maison Formes Utiles.

Les archives municipales du Havre conservent la partie de l'activité professionnelle de l'architecte dans l'atelier d'Auguste Perret au Havre (fonds Hermant, 55W). Couvrant environ trente années (1946-1975), il est quantitativement aussi important que celui des archives de la Cité de l'architecture & du patrimoine (136 articles sous la forme de gros dossiers comportant 50% d'écrits, 47% de documents graphiques et 3% de photographies).

Le musée des Arts décoratifs conserve quelques documents relatifs à Formes Utiles dans les dossiers de l'UAM. De nombreuses pièces écrites y témoignent de l'action d'Hermant au sein de l'UAM et permettent de comprendre l'émergence et le fonctionnement de l'association.