Simon Boussiron commence son activité d'entrepreneur dans les dernières années du XIXe siècle et, sous différents avatars, l'entreprise traversera le XXe siècle jusqu'à sa disparition en 1974.
On peut citer comme principaux jalons de son histoire l'implantation de filiales en Algérie (en 1925), en Tunisie (en 1928) et au Maroc (en 1930), le retrait de Simon Boussiron en 1936, qui confie alors la direction de l'entreprise à Jacques Fougerolle, assisté de Charles Poujade-Renaud et Nicolas Esquillan, la nomination de ce dernier comme directeur technique en 1941, le repli de l'entreprise à Villeneuve-sur-Lot pendant les années de la guerre, la création de la SÉTAO (Société d'études et de travaux pour l'Afrique occidentale) en Côte d'Ivoire en 1950, les études sur la précontrainte à partir de 1952 qui aboutiront à la création du système BBR-Boussiron en association avec le système suisse BBR-V, et enfin la création de la CIPÉC (Compagnie industrielle de précontrainte et d'équipement des constructions) en 1963 puis du bureau d'études STRUCTEC (Compagnie auxiliaire d'étude des structures et de leur techniques d'exécution) en 1969.
Par leurs témoignages, David Pedretti (directeur de travaux), Guy Majesté (dessinateur-projeteur en béton armé et ouvrages d'art), Jacques Boudier, Jean Carayon et Hubert Labonne (ingénieurs) nous invitent à partager cette histoire, à prendre la mesure de sa complexité et comprendre la forte identité que l'entreprise a pu se forger au long d'une vie intense au fil des changements majeurs du XXe siècle.
Nous y associons également un extrait de l'ouvrage 34 plus 9 et quelques autres écrit en 1986 par Jean-Baptiste Candotti (chef de chantier), disponible en dactylogramme polycopié.
Il y raconte de manière très attachante ses souvenirs depuis son entrée dans l'entreprise en 1937. Il n'a alors que 16 ans, le certificat d'études primaires en poche, et est embauché sur le chantier du pont de Clairac.