Guillaume Gillet
Il est le fils de Louis Gillet, conservateur du musée Jacquemart-André de Fontaine-Chaalis.
D'abord attiré par la peinture, il opte finalement pour une carrière d'architecte.
Il fut l'élève d'A. Defrasse, L.-J. Madeline et F. Aublet à l'École des beaux-arts de Paris. Il est diplômé en 1937.
Il collabore avec René A. Coulon pour la construction du pavillon du Verre pour la société de Saint-Gobain lors de l'Exposition internationale de 1937 à Paris.
À son retour de captivité en 1945, il prépare le concours de Rome dans l'atelier d'Emmanuel Pontremoli. Il remporte le premier Grand Prix en 1946.
En 1950, au retour de la villa Médicis, il est chargé de la reconstruction du centre ville de Sisteron. À Roubaix, il reconstruit les quartiers des Trois-Ponts, Édouard-Anseele et du boulevard de Paris en 1953 et 1954. L'église Notre-Dame à Royan est la première réalisation d'importance qui le fait connaître. À l'Exposition universelle de Bruxelles de 1958, il réalise le pavillon de la France, en collaboration avec l'ingénieur Bernard Laffaille, ainsi que le pavillon de la ville de Paris.
Il participe à des concours, notamment la basilique de Syracuse (Sicile, 1957), l'hôtel sur le site de la gare d'Orsay (1963), le stade de 100.000 places au bois de Vincennes (1966), le ministère de l'Éducation nationale (1967), le centre d'art contemporain Georges Pompidou (1971), l'opération Tête Défense (1984), l'opéra de la Bastille (1984).
En 1959, il devient architecte du ministère de la Justice, pour lequel il construit des maisons d'arrêt et l'École nationale de la magistrature à Bordeaux (1977).
Il est architecte conseil pour le réaménagement, la rénovation et la reconstruction des palais de justice.
Également architecte du ministère de l'Éducation nationale, il construit plusieurs collèges d'enseignement secondaire et général : Montrouge (1970-1972), Bagneux (1968-1970), Coucy-le-Château (1963-1966), Meaux (1964-1966), la cité scolaire de Royan.
Nommé architecte en chef des Bâtiments civils et Palais nationaux, il est chargé des bâtiments français à Rome. Il est aussi architecte conseil de plusieurs villes : Paris pour le 8e arrondissement, Cannes, la principauté de Monaco ; mais aussi urbaniste conseil de la ville d'Antibes, architecte conseil du ministère de la Construction.
Il a pour principaux collaborateurs Claude Charpentier, Guy Têtard, J. Perrin, L. Frantz, François Dubuisson.
Son travail est caractérisé par la collaboration avec les ingénieurs, principalement Bernard Laffaille puis René Sarger.
Il devient membre de la SADG en 1938.
Il entre à l'Académie d'architecture en 1957 et en est président de 1970 à 1973. Il est président de l'Académie des Beaux-Arts en 1983.
Il siège également dans de nombreux comités et commissions : commission de la Création artistique, commission supérieure des Monuments historiques, commission de l'Enseignement à l'École nationale des Beaux-arts, groupe d'études de la Création architecturale, Union centrale des Arts décoratifs, conseil supérieur d'Architecture et d'Urbanisme, commission des Monuments commémoratifs, commission du Plan, commission pour le développement du Bâtiment et des travaux publics.
QUELQUES REPÈRES
Inventaires et présentations des fonds d'archives Guillaume Gillet, base de données ArchiWebture
Exposition virtuelle Guillaume Gillet. Architecte des Trente Glorieuse, Cité de l'architecture & du patrimoine, 2012
Franck Delorme, Guillaume Gillet, Paris : Éditions du patrimoine, 2013 (collection "Carnets d'architectes")
Christel Frapier, Guillaume Gillet (1912-1987). Un exemple de collaboration architecte-ingénieurs, Paris : Université de Paris, IUFR 03, 2001 (mémoire de DEA d'histoire de l'architecture, dir. Dominique Rouillard)
"Guillaume Gillet. 1912-1987. Un architecte des Trente Glorieuses", Colonnes, n° 25, juin 2009
Rosmarie Richner, Projet de recherche, note de synthèse. L'Architecture des années 50. Histoire d'une œuvre. L'église Notre-Dame de Royan de 1954 à nos jours. Architecte Guillaume Gillet, Lyon : Université Lyon-I ; École nationale sup. des bibliothécaires, 1990
Nicolas Nogue, Rose Gillet, Isabelle Debette, Guillaume Gillet. Architecte, peintre, écrivain. 1912-1987, Royan : Royan Culture, 2002
Guillaume Gillet, "La création architecturale et son avenir", Esthétique industrielle, n° 60, mars-avril 1963
L'Épée d'académicien de Guillaume Gillet, Paris : Institut de France, Académie des Beaux-Arts, 1970
Portraits d'architectes II, Paris : Académie d'architecture (supplément aux Cahiers de l'Académie d'architecture), 1989
Exposition virtuelle Guillaume Gillet. Architecte des Trente Glorieuse, Cité de l'architecture & du patrimoine, 2012
Franck Delorme, Guillaume Gillet, Paris : Éditions du patrimoine, 2013 (collection "Carnets d'architectes")
Christel Frapier, Guillaume Gillet (1912-1987). Un exemple de collaboration architecte-ingénieurs, Paris : Université de Paris, IUFR 03, 2001 (mémoire de DEA d'histoire de l'architecture, dir. Dominique Rouillard)
"Guillaume Gillet. 1912-1987. Un architecte des Trente Glorieuses", Colonnes, n° 25, juin 2009
Rosmarie Richner, Projet de recherche, note de synthèse. L'Architecture des années 50. Histoire d'une œuvre. L'église Notre-Dame de Royan de 1954 à nos jours. Architecte Guillaume Gillet, Lyon : Université Lyon-I ; École nationale sup. des bibliothécaires, 1990
Nicolas Nogue, Rose Gillet, Isabelle Debette, Guillaume Gillet. Architecte, peintre, écrivain. 1912-1987, Royan : Royan Culture, 2002
Guillaume Gillet, "La création architecturale et son avenir", Esthétique industrielle, n° 60, mars-avril 1963
L'Épée d'académicien de Guillaume Gillet, Paris : Institut de France, Académie des Beaux-Arts, 1970
Portraits d'architectes II, Paris : Académie d'architecture (supplément aux Cahiers de l'Académie d'architecture), 1989