Le Paris d’Haussmann illustré

Les constructions haussmanniennes qui dessinent les longues perspectives du Paris moderne de 1853 à 1870 sont soumises à de stricts règlements de voirie. Leurs hauteurs et leurs alignements sont définis en fonction de la largeur de la rue. Elles se divisent en trois classes, des plus luxueux aux plus modestes, selon les quartiers et les budgets.

L'immeuble présenté ici est caractéristique de la première classe, en pierre de taille : au dessus des boutiques et ateliers du rez-de-chaussée, quatre étages se superposent suivant une hiérarchie précise. L'étage noble, au premier, est le plus orné et le plus haut de plafond. Des balcons filants se répondent aux premier et troisième étages. Un escalier de service dessert l'étage des combles, réservé aux domestiques. L'organisation du logement sépare les pièces de réception, côté rue, des espaces privées et de service.
Ce type d'immeuble, dit de rapport, constitue une opération immobilière permettant à son propriétaire (particulier, compagnie d'assurance ou d'investissement) de louer les appartements à des prix très rentables, à une époque où la co-propriété n'existe pas.