Henry Jacques Le Même
Il fut l'élève de Jean-Louis Pascal puis d'Emmanuel Pontremoli à l'École nationale supérieure des Beaux-arts de Paris. Il eut, entre autres, pour condisciple et ami Pol Abraham, avec qui il réalisa plusieurs projets, dont trois grands sanatoriums au plateau d'Assy, en Haute-Savoie, entre 1930 et 1936.
Collaborateur, à ses débuts, de l'ensemblier et décorateur Émile-Jacques Ruhlmann, il apprend de ce dernier beaucoup de son métier. Il travaille également avec Jean Patout pour le pavillon du Collectionneur à l'Exposition internationale des Arts décoratifs de 1925.
Cette même année 1925, il vient vivre et ouvrir son agence à Megève.
Dans l'entre-deux-guerres, il est l'un des inventeurs d'une nouvelle villégiature de montagne, qu'il met en œuvre essentiellement à Megève. Il y construit la majorité de son œuvre, notamment de nombreux chalets pour une clientèle d'abord fortunée et aristocratique et peu à peu plus bourgeoise.
Ses formules alliant modernité et régionalisme revisité font son succès auprès de commanditaires sensibles aux avant-gardes esthétiques.
La réalisation du palais du Bois à l'exposition internationale de 1937 à Paris, lui apporte une notoriété nationale et plusieurs récompenses.
La fonction d'architecte en chef des bâtiments civils et des palais nationaux lui est attribuée, bien qu'il ne soit pas titulaire du Grand Prix dfonds/
Après la Seconde Guerre mondiale, Henry Jacques Le Même est chargé de la Reconstruction, des constructions scolaires du second degré et de grands programmes d'équipements publics.
Il est, avec Maurice Novarina, l'un des quelques architectes savoyards qui ont acquis une notoriété nationale. Certaines de ses réalisations, chalets de Megève, sanatoriums de Passy, et surtout sa villa personnelle à Megève, sont reconnues aujourd'hui comme des éléments essentiels du patrimoine architectural du XXe siècle en Rhône-Alpes.
Il refusa toujours de quitter Megève pour s'installer à Paris, malgré les projets qui l'appelaient de plus en plus souvent en dehors de sa Haute-Savoie adoptive.
Albert Laprade l'a qualifié de « perpétuel inventeur », exemple de ces hommes de l'art « complets » qui sont à la fois architectes, urbanistes, ensembliers, décorateurs, dessinateurs.
QUELQUES REPÈRES
Inventaire et présentation du fonds documentaire Henry Jacques Le Même, base de données ArchiWebture
Françoise Very, Pierre Saddy, Henry Jacques Le Même. Architecte à Megève, Paris : IFA ; Liège : Mardaga, 1988
Maurice Culot, Anne Lambrichs, Megève 1925-1950. Architecture de Henry Jacques Le Même, Paris : Norma / IFA, 1999
Franck Delorme, Architectures d'Henry Jacques Le Même. Répertoire des archives de l'architecte FR.AD74.142J, Chambéry/Annecy : Assemblée des Pays de Savoie, AD de Haute-Savoie et de Savoie, Centre d'archives d'architecture en Savoie, 2005
Franck Ferrand, La grande époque des sports d'hiver, Paris : Éditions du Chêne, 2003
Françoise Very, Pierre Saddy, Henry Jacques Le Même. Architecte à Megève, Paris : IFA ; Liège : Mardaga, 1988
Maurice Culot, Anne Lambrichs, Megève 1925-1950. Architecture de Henry Jacques Le Même, Paris : Norma / IFA, 1999
Franck Delorme, Architectures d'Henry Jacques Le Même. Répertoire des archives de l'architecte FR.AD74.142J, Chambéry/Annecy : Assemblée des Pays de Savoie, AD de Haute-Savoie et de Savoie, Centre d'archives d'architecture en Savoie, 2005
Franck Ferrand, La grande époque des sports d'hiver, Paris : Éditions du Chêne, 2003