Eugène Beaudouin
Élève d'Emmanuel Pontremoli à l'École des beaux-arts, il devient architecte DPLG et premier grand prix de Rome en 1928.
Directeur de l'École d'architecture de l'université de Genève à partir de 1925 puis architecte en chef des bâtiments civils et palais nationaux de 1933-1968, il est agréé par le ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme pour la région de Toulouse.
Il est également professeur à l'ÉNSBA de 1946 à 1968, architecte-urbaniste de la ville de Marseille et directeur de la Société française des urbanistes.
Travaillant à l'agence de son oncle Albert Beaudouin (jusque vers 1928), il s'associe avec Marcel Lods dès 1923.
Les logements sociaux qu'ils construisent dans le 15e arrondissement de Paris et en banlieue (Vitry, 1928-1929), ainsi que la relation de confiance qu'ils établissent avec Henri Sellier, leur valent d'importantes commandes à partir de 1930 : cité du Champ-des-Oiseaux à Bagneux (1930-1939), cité de La Muette à Drancy (1931-1934, présentée à l'exposition du MOMA à New York en 1939).
Pionnière dans le domaine de la préfabrication, l'agence construit, avec la collaboration d'ingénieurs et de constructeurs comme Bodiansky et Prouvé, des bâtiments qui font longtemps référence : école de plein air de Suresnes (1934-1935), Maison du peuple et marché couvert de Clichy (1935-1939), aéroclub de Buc, maison démontable BLPS (1938).
Leur collaboration dure jusqu'en 1940.
Après la rupture de son association avec Marcel Lods, au début de la guerre, il continue à s'intéresser à l'ergonomie de la construction et poursuit des recherches sur la préfabrication intégrale et le plan-type (lauréat du concours pour la cité Rotterdam, Strasbourg, 1951).
Très tôt intéressé par l'urbanisme, il a participé au plan d'aménagement de La Havane avec J.-C.-N. Forestier et à l'aménagement de la région parisienne aux côtés d'Henri Prost (1928-1934).
Il élabore notamment plusieurs plans d'aménagement : Le Cap (1940), principauté de Monaco (1941), Marseille et sa région (où il s'est installé et où il enseigne), Saïgon (1948), Ispahan (1968).
Dans les années 1960, il contrôle des opérations de grande envergure (Les Minguettes à Vénissieux ; quartier Maine-Montparnasse à Paris).
Il réalise par ailleurs de nombreuses commandes publiques aussi bien en France qu'à l'étranger : ambassades, lycées, groupements résidentiels ou HLM, résidences universitaires et bâtiments civils.
QUELQUES REPÈRES
Inventaires et présentations des fonds d'archives Eugène Beaudouin, base de données ArchiWebture
Pieter Uyttenhove, Beaudouin et Lods, Paris : Éditions du patrimoine, 2012 (collection "Carnets d'architectes")
Henry Bernard, "Distribution des récompenses. Eugène Beaudouin. Médaille d'Honneur", Académie d'architecture. Bulletin, n° 62, 1973, pp. 81-82
Roger Saubot, "Eugène Beaudouin (1898-1983)", Portraits d'architectes, supplément aux Cahiers de l'Académie d'architecture, vol. II, 1983, p. 3- 8
Pieter Uyttenhove, Beaudouin et Lods, Paris : Éditions du patrimoine, 2012 (collection "Carnets d'architectes")
Henry Bernard, "Distribution des récompenses. Eugène Beaudouin. Médaille d'Honneur", Académie d'architecture. Bulletin, n° 62, 1973, pp. 81-82
Roger Saubot, "Eugène Beaudouin (1898-1983)", Portraits d'architectes, supplément aux Cahiers de l'Académie d'architecture, vol. II, 1983, p. 3- 8