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Portraits d'architectes

Joachim Richard

Joachim Richard

Joachim Richard. Cl. anonyme. Nd [vers 1930] © Fonds Joachim Richard. CNAM/SIAF/CAPa/Archives d’architecture du XXe siècle. 081 Ifa 43/24
Joachim Casimir Richard est né le 12 décembre 1869 à Capdenac-Gare (anciennement Saint-Julien-d'Empare, Aveyron) et mort le 21 juin 1960 à Paris.

Il est admis à l'École des beaux-arts de Paris en août 1889 et s'inscrit dans l'atelier Victor Laloux. Entré en première classe en 1893, il commence à travailler dès 1894 et n'obtiendra jamais le diplôme de l'École des beaux-arts.

D'abord dessinateur chez l'architecte Henri Audiger, il s'associe avec lui en 1895. Ils travailleront ensemble jusqu'à la mort d'Audiger en 1908.

Joachim Richard travaille seul de 1907 à 1925, date à laquelle il s'associe avec Georges Roehrich, son gendre, jusqu'en 1931. Il travaille jusqu'en 1948.

Il fait partie des adeptes de la construction en béton armé, formé à l'école rationaliste d'Anatole de Baudot, dont il adopte d'ailleurs, dans un premier temps, le vocabulaire décoratif (immeubles de l'avenue Perrichont en 1906-1908, de l'avenue Emile-Zola en 1911 et de la rue Boileau en 1907-1908).
Contrairement à son maître spirituel, il n'utilise pas le système de construction Cottancin, mais le système Hennebique, qu'il emploie très fréquemment jusqu'en 1915 surtout.
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Plus tard, il emprunte un style moins didactique, tout en restant fidèle au béton armé et en conservant un certain souci d'actualité. Ainsi fait-il partie, en 1923, des membres fondateurs du Groupe des architectes modernes (GAM) aux côtés de nombreux autres "modernes", dont Frantz Jourdain, Pierre Patout, Louis Bonnier, les frères Perret.

Ses réalisations sont nombreuses et sa clientèle essentiellement privée. Il construit de très nombreux immeubles d'habitation ainsi que des bâtiments industriels ou commerciaux, quelques terrains de sports, casino et théâtres. Sa production est essentiellement localisée à Paris et en région parisienne (Neuilly-sur-Seine notamment) mais il construit aussi en province (en Provence, en particulier à Marseille et Saint-Raphaël) et, ponctuellement, à l'étranger.

Il est encore architecte conseil de la Société des grands hôtels parisiens, architecte des journaux Le Matin et du Petit Journal, ainsi que de l'agence Havas.
  • Joachim Richard. Cl. G.L. Manuel frères. Nd [vers 1930] © Fonds Joachim Richard. CNAM/SIAF/CAPa/Archives d’architecture du XXe siècle. 081 Ifa 43/24
  • Joachim Richard. Cl. anonyme. Nd [vers 1930] © Fonds Joachim Richard. CNAM/SIAF/CAPa/Archives d’architecture du XXe siècle. 081 Ifa 43/24
  • Joachim Richard à la chasse. Cl. anonyme. 1958 © Fonds Joachim Richard. CNAM/SIAF/CAPa/Archives d’architecture du XXe siècle. 081 Ifa 43/24
QUELQUES REPÈRES
Inventaire et présentation du fonds d'archives Joachim Richard, base de données ArchiWebture
BénédicteBouyx, Joachim Richard et la construction en béton armé, 1900-1914, Paris : Université Paris-IV Sorbonne, 1990 (mémoire de DEA)
Franck Delorme, "Dans la gare de Bayonne, à travers la verrière [projet de gare pour la ville de Bayonne]", Le Festin n° 65, 2008, p. 137
Marcel Cabirol et Joachim Richard, Les lois Ribot-Loucheur sur les habitations à bon marché, Paris, 1928