Pierre Pinsard
À la mort de son père en 1921, il doit abandonner ses études secondaires.
Proche du milieu artistique de Montparnasse (1921-1926), il commence son activité chez Francis Jourdain, Jean Dunand, Raoul Dufy et Louis Sognot à l'Atelier Primavera, et étudie à l'École des Arts Décoratifs.
Auteur de somptueux tissus peints, chargé de la décoration et de l'architecture intérieure des expositions des grands magasins du Printemps, il illustre également les Petits contes nègres pour les enfants des blancs de Blaise Cendrars.
Un séjour en Europe centrale pour L'Architecture d'Aujourd'hui aboutit à la rédaction du numéro de la revue consacré à l'architecture moderne en Tchécoslovaquie (1933).
Après quelques années passées dans l'agence d'André Lurçat (jusqu'en 1939), avec les modifications apportées à l'abbaye de La Trappe à Bricquebec il signe son premier projet propre en 1936.
Son activité d'architecte indépendant ne commence cependant qu'après la Seconde Guerre mondiale et son agrément à l'Ordre des architectefonds/tecture hospitalière à Paris (service de rhumatologie de l'hôpital Lariboisière en 1952, Institut de stomatologie de la Salpêtrière en 1962) et l'architecture domestique (500 logements, Le Chambon-Feugerolles, 1952-1959, nombreuses maisons), Pierre Pinsard se spécialise surtout dans l'architecture religieuse.
Il s'inscrit dans le mouvement de renaissance de l'art sacré qui s'élabore après 1945 avec plusieurs couvents (notamment le couvent dominicain de Lille, avec Neil Hutchinson, 1952-1965) ainsi que des chapelles privées et des églises :
- basilique souterraine Saint-Pie-X de Lourdes (Hautes-Pyrénées, 1958-1966, avec André Le Couteur et Pierre Vago),
- église Notre-Dame-de-la-Route-Blanche à Ségny (Ain, 1952),
- église Sainte-Élisabeth à Massy (Essonne, 1962),
- églises Saint-Luc à Nantes (1968),
- église Saint-Jean-Porte-Latine à Antony (Essonne, 1967),
- église d'Armbouts-Cappel (Nord, 1963).
À la suite des directives du concile Vatican II, Pierre Pinsard élabore un vocabulaire architectural propre et développe une esthétique fondée sur la pureté des volumes, sur la banalité des matériaux.
Membre d'organismes professionnels comme l'UAM (dès 1937), le Cercle d'études architecturales (1958-1959) et l'Académie d'architecture (réception officielle en 1969), il enseigne également à l'École des beaux-arts de Paris, pendant cinq ans, et à l'École supérieure d'architecture de Tournai (1956-1981).
QUELQUES REPÈRES
Inventaire et présentation du fonds d'archives Pierre Pinsard, base de données ArchiWebture
Magalie Génuite, "Pierre Pinsard (1906-1988). Architecte de l'ascèse", Colonnes, n° 13, avril 1999, pp. 8-11
Magalie Génuite, Le langage sacré de l'architecture. L'architecture religieuse de Pierre Pinsard (1945-1975), Paris : Université Paris IV, 1999 (mémoire de DEA, dir. Bruno Foucart et Françoise Hamon)
"Pierre Pinsard, le bâtisseur d'églises", La Tribune de Lausanne, 8 juillet 1962
"Chapelle dans un carmel, Amiens", Le Moniteur architecture, AMC, n° 66, no. 1995, pp. 14-17
Frédérique Petit, La Matière et l'art sacré. Quatre lieux de prière conçus et construits par Pierre Pinsard, architecte, Paris : École d'architecture de Paris-Belleville, 2002 (mémoire)
Pierre Lebrun, Le couvent des Dominicains de Lille, 1952-1965, Lille : Université Lille III, 1993 (mémoire de maîtrise)
Magalie Génuite, "Pierre Pinsard (1906-1988). Architecte de l'ascèse", Colonnes, n° 13, avril 1999, pp. 8-11
Magalie Génuite, Le langage sacré de l'architecture. L'architecture religieuse de Pierre Pinsard (1945-1975), Paris : Université Paris IV, 1999 (mémoire de DEA, dir. Bruno Foucart et Françoise Hamon)
"Pierre Pinsard, le bâtisseur d'églises", La Tribune de Lausanne, 8 juillet 1962
"Chapelle dans un carmel, Amiens", Le Moniteur architecture, AMC, n° 66, no. 1995, pp. 14-17
Frédérique Petit, La Matière et l'art sacré. Quatre lieux de prière conçus et construits par Pierre Pinsard, architecte, Paris : École d'architecture de Paris-Belleville, 2002 (mémoire)
Pierre Lebrun, Le couvent des Dominicains de Lille, 1952-1965, Lille : Université Lille III, 1993 (mémoire de maîtrise)