Portraits d'architectes

Julien Guadet

Julien Azaïs Guadet est né en 1834 et mort en 1908.

Admis en 1853 à l'École des beaux-arts de Paris, il est élève d'Henri Labrouste puis de Jules André.
En 1863 il participe activement à la cabale des étudiants contre Viollet-le-Duc. Il est Grand Prix de Rome en 1864, médaillé au Salon de 1870, et obtient la médaille de première classe à l'Exposition universelle de 1878.

Attaché pendant trois ans aux travaux de l'Opéra, auditeur au conseil des bâtiments civils, il sollicite dès 1969 un poste d'architecte diocésain.
Devenu inspecteur des travaux du Gouvernement, il est nommé architecte diocésain d'Ajaccio en 1875, puis de Montauban et de Rennes en 1883, et enfin de Saint-Brieuc en 1892.
Il termine sa carrière comme inspecteur général des bâtiments civils et palais nationaux.

Il est chef d'atelier de l'École des beaux-arts à partir de 1871, et est nommé professeur de théorie en 1894. Membre de la Société centrale des architectes (dont il sera président en 1907), il est le rapporteur du congrès de 1895, qui adopte un code d'éthique professionnelle auquel son nom restera attaché, le "code Guadet", imposant une pratique professionnelle libérale et non commerciale.
fonds/
Il construit plusieurs immeubles et des maisons, et restaure le Théâtre français, incendié en 1900. On lui doit également l'hôtel des postes (poste centrale de Paris) de la rue du Louvre (1880-1886), dont la façade de pierre cache une structure métallique imposante.

Son traité en quatre volumes, Éléments et théorie de l'architecture, connaît quatre éditions entre 1901 et 1915.
Attaché aux éléments traditionnels et classiques de l'architecture, il n'en a cependant pas moins une démarche fonctionnaliste et progressiste.

Il est fait Chevalier de la Légion d'honneur en 1878 et Officier en 1899.
Son fils Paul Guadet est également architecte.