Georges Wybo
Admis à l'École des beaux-arts en 1899 (atelier Victor Laloux), Georges Wybo obtient le prix Chaudesaigues en septembre 1901. Il est vraisemblablement rayé des listes de l'École en 1910 sans avoir obtenu son diplôme.
Entre 1900 et 1910, il participe régulièrement aux salons annuels de la Société nationale des Beaux-Arts, réalise des décors de théâtre. Il est l'architecte du monument construit à Ris-Orangis en mémoire des artistes lyriques disparus dans le naufrage du paquebot Général-Chanzy, et du tombeau du caricaturiste Caran d'Ache à Clairefontaine-en-Yvelines.
À partir de 1910, il se consacre à des commandes importantes. Il réalise à Deauville le nouveau casino (1911-1912), le Royal Hotel (1923), dont la décoration et l'ameublement sont réalisés par les magasins du Printemps, et l'hôtel du Golf (1929).
Dès 1912, Georges Wybo remplace René Binet en tant qu'architecte en chef des grands magasins du Printemps, peut-être d'abord en association avec Maurice Vincent, jeune collaborateur de Binet tué à la guerre. À ce titre, il réalise une quarantaine de bâtiments, notamment la reconstruction de l'édifice du boulevard Haussmann (Paris 9e) après l'incendie de 1921. Il est l'auteur des Grands moulins de Paris (1917-1921).
En 1919, il est chargé des plans d'urbanisme de plusieurs villes des Ardennes par le commissariat à la Reconstruction. Dans les années vingt, il travaille pour le constructeur d'automobiles André Citroën, pour lequel il élabore une architecture de prestige de l'automobile (magasins d'exposition, garages).
À l'Exposition internationale des Arts décoratifs de Paris de 1925, il réalise avec Henri Sauvage le pavillon Primavera. Il est aussi l'auteur de deux édifices de prestige autour des Champs-Élysées : l'hôtel George-V (1928) et le théâtre des Ambassadeurs (1931, actuel espace Pierre-Cardin).
À partir de 1931, architecte de la société des magasins de vente Prisunic (une filiale du Printemps), il construit en quelques annés plus d'une dizaine d'immeubles pour cette enseigne dans toute la France.
Son évolution stylistique dans l'entre-deux-guerres est celle d'un habile praticien. Selon l'historien de l'architecture Paul Smith, il passe du "goût Trianon" en 1912 (pour le casino de Deauville) à l'imitation du Mouvement moderne pour le yacht-club de la même ville en 1934.
Il s'affirme dans ses publications (La Vie à la campagne) comme l'un des principaux tenants d'une architecture régionaliste.
QUELQUES REPÈRES
Inventaire, repérage et présentations des fonds d'archives Georges Wybo, base de données ArchiWebture
Paul Smith, Fonds Georges Wybo 1880-1943. Pré-classement, Paris : Archives d'architecture du XXe siècle de l'IFA, 1992, dactyl. (rapport BRA)
Rafael Pic, Balnéaire. Une histoire des bains de mer, Paris : LBM ; Phileas Fogg, 2004
Franck Delorme, "Tir aux pigeons sous un toit [club-house à Pau]", Le Festin, n° 61, printemps 2007, p. 133
Paul Smith, Fonds Georges Wybo 1880-1943. Pré-classement, Paris : Archives d'architecture du XXe siècle de l'IFA, 1992, dactyl. (rapport BRA)
Rafael Pic, Balnéaire. Une histoire des bains de mer, Paris : LBM ; Phileas Fogg, 2004
Franck Delorme, "Tir aux pigeons sous un toit [club-house à Pau]", Le Festin, n° 61, printemps 2007, p. 133