Joseph Vago
Il est le père de Pierre Vago (1910-2002), également architecte, et mari de la cantatrice Ghita Lenart.
Il fait ses études d'architecture à l'université de Budapest dont il est diplômé en 1900.
Il travaille ensuite dans l'agence d'Ödön Lechner, l'instigateur du mouvement Sécession, équivalent de l'Art nouveau pour la Hongrie, et chez Sigismond Quittner. Selon ses contemporains, il aurait dans cette dernière agence, dressé les plans de l'immeuble Gresham, considéré comme exemplaire du renouveau de l'architecture hongroise d'avant 1914. Le projet pour la caserne de gendarmerie de Nagyvarad qu'il établit en 1913, sur un plan caractéristique en Y, correspond à une nouvelle approche de ce type de programme qui traditionnellement se concevait sous la forme de grands rectangles alignés. Ses façades, dépouillées de tout ornement, témoignent de l'influence de l'esthétique fonctionnaliste de la Neue Sachlichkeit.
Joseph Vago travaille encore quelques années en association avec son frère aîné, Laszló, puis, après Première Guerre mondiale, il quitte la Hongrie pour Rome.
Il construit, via Sistina, une villa d'esprit résolument moderne mais qu'il transformera peu après dans un style néo-baroque romain. À Rome également, il établit un projet de logements sociaux. Cherchant à renouveler ce type de programme, il propose des appartements à deux niveaux superposés avec loggias dans les étages et terrasse pour le dernier niveau.
En 1926, il participe au concours pour le Palais des Nations à Genève. Il est l'un des quatre lauréats choisi pour établir le projet définitif. Il participe également au concours pour la construction du parlement d'Ankara où il remporte le second prix.
En 1930, il publie en hongrois un livre sur l'architecture et l'urbanisme, À travers les villes.
Établi à nouveau à Budapest, il se consacre à des projets d'aménagement de la ville, et publie, en 1936, La reconstruction artistique de Budapest.
Au début de la Seconde Guerre mondiale, il s'établit en France, à Salies-de-Béarn.
QUELQUES REPÈRES
Présentations des fonds d'archives Joseph Vago, base de données ArchiWebture
Anne Lambrichs, József Vágó, Paris : Université de Paris-IV Sorbonne, 1997 (mémoire de DEA en histoire de l'Art, dir. Fr. Hamon et Bruno Foucart)
Anne Lambrichs, József Vágó (1877-1947). Un architecte hongrois entre l'Art nouveau et le Mouvement moderne, Paris : Université de Paris-IV Sorbonne, 2000 (thèse d'histoire de l'art)
Anne Lambrichs, József Vágó. Un architecte hongrois dans la tourmente européenne, Bruxelles : Archives d'architecture moderne, 2003
Académie d'Architecture. Catalogue des collections. Volume II : 1890-1970, Paris : Académie d'architecture, 1997, pp. 403-406
Paul Nadai, "Un précurseur : Joseph Vago", L'Architecture d'aujourd'hui, n° 5, avril-mai 1931, pp. 5-9
Pierre Vago, "Joseph Vago", L'Architecture d'aujourd'hui, n° 11, 1947, p. 129
János Gerle, Attila Kovács, Imre Makovecz, L'architecture hongroise du début du siècle, Budapest, 1990
Anne Lambrichs, József Vágó, Paris : Université de Paris-IV Sorbonne, 1997 (mémoire de DEA en histoire de l'Art, dir. Fr. Hamon et Bruno Foucart)
Anne Lambrichs, József Vágó (1877-1947). Un architecte hongrois entre l'Art nouveau et le Mouvement moderne, Paris : Université de Paris-IV Sorbonne, 2000 (thèse d'histoire de l'art)
Anne Lambrichs, József Vágó. Un architecte hongrois dans la tourmente européenne, Bruxelles : Archives d'architecture moderne, 2003
Académie d'Architecture. Catalogue des collections. Volume II : 1890-1970, Paris : Académie d'architecture, 1997, pp. 403-406
Paul Nadai, "Un précurseur : Joseph Vago", L'Architecture d'aujourd'hui, n° 5, avril-mai 1931, pp. 5-9
Pierre Vago, "Joseph Vago", L'Architecture d'aujourd'hui, n° 11, 1947, p. 129
János Gerle, Attila Kovács, Imre Makovecz, L'architecture hongroise du début du siècle, Budapest, 1990