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Portraits d'architectes

Charles Sebillotte

Charles Sebillotte

Charles Sebillotte. Cl. anonyme. Vers 1971 © Fonds Charles Sebillotte. Académie d'architecture/Cité de l'architecture et du patrimoine/Archives d'architecture contemporaine. 482 AA
Charles Sebillotte [le nom s’écrit sans accent et se prononce comme le début de « semaine »] est né le 12 novembre 1908 à Paris et mort à Draveil le 29 août 1987.

Il étudie à l’École nationale supérieure des beaux-arts (ateliers Tournaire et Azéma, puis Debat-Ponsan) de 1926 à 1934 (diplômé en juin 1934, mention TB retenu pour le prix Guadet). Il est massier de l’atelier en 1932, puis grand massier de l’École de 1934 à 1936. Il reçoit une 1 médaille au concours Rougevin et Eustache et une médaille d'archéologie et d’archéologie et histoire de l’art (Louis Hautecœur, directeur général des Beaux-Arts).

S’installant comme architecte au début des années 1930, il remporte, avec Robert Marlière et Jean Marie, le concours pour le théâtre municipal de Saint-Étienne, qui les occupe jusqu’à la guerre mais ne sera pas construit, avec un projet moderniste riche en courbes, surnommé le théâtre de l’Œuf. En 1935, il contribue au projet de concours de Charles Venner pour l’aérogare du Bourget. Il réalise, avec Henri Favier, Jacques Debat-Ponsan, Maurice Fildier et Mestre, quatre portes à l’Exposition internationale de 1937, dont celles d’Alexandre-III et d’Orsay, il reçoit le Grand Prix d’honneur de la classe d’architecture [classe 21]. Il travaille au début de la guerre à des projets plus modestes d’équipements sportifs de petites communes.

Il est mobilisé en 39-40 (Croix de guerre). Il s’engage dans la Résistance dans le maquis nivernais (médaille de la Résistance) et s’inscrit au Parti communiste français. À la sortie de la guerre, il est directeur adjoint de cabinet du ministère de la Reconstruction et de l’urbanisme (MRU), en 1946, aux côtés de François Billoux.

Dès la fin des années 1940, il s'associe à Paul Nelson et à Roger Gilbert, avec lesquels il réalise plusieurs hôpitaux en Haute-Savoie (Saint-Julien-en-Genevois, Thonon-les-Bains, Annecy), l’hôpital franco-américain de Saint-Lô (1946-1954) et trois monuments modernistes à Noisy-le-Sec. Il réalise des logements à Nanterre (cité des Pâquerettes,1957-1961 avec Pierre Chazanoff, Jean Darras et Anatole Kopp et cité Marcellin-Berthelot), à Bagnolet (cité des Malassis, 1957-1965, 850 logements avec Serge Lana), Bobigny, Drancy. Sur d’autres projets (îlot de la gare à Noisy-le-Sec, 1950-1953, marché couvert de Nanterre, 1958, centre commercial à Malakoff, 1961-1963), il s’associe avec les ingénieurs René Sarger et Jean-Pierre Batellier.

Il s’associe ensuite avec Depond, Serge Lana et Claude Le Goas, puis participe à la création de la société AT.URB.A, Atelier d’urbanisme et d’architecture, agence pluridisciplinaire créée par Lana et Le Goas, qu’il dirige jusqu’en 1969. Il monte une SARL de Consultants internationaux pour AT.URB.A qu’il quitte vers 1973.

Son œuvre d’architecte est limitée par une longue activité en tant qu’urbaniste pour la ville de Vierzon.