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Portraits d'architectes

André Leconte

André Leconte

Bronze commémorant la mémoire d'André Leconte © Fonds Michel Marot. SIAF/CAPa/Archives d’architecture du XXe siècle. 431 Ifa
André (Alphonse, Léon) Leconte est né au Mans le 22 novembre 1894 et décédé en 1966.

Il entre à l'École des beaux-arts de Paris en 1913 dans l'atelier Pontrémoli. Après la Première Guerre mondiale, promu lieutenant d'artillerie, il reprend ses études à l'atelier Umbdenstock en 1919 et revient quai Malaquais en 1922.
Premier Grand prix de Rome en 1927, il effectue pendant son séjour en Italie des voyages en Grèce et en Asie mineure (relevés de mosquées d'Istanbul, 1930). Il obtient le diplôme d'architecte DPLG en 1934.

A l'Exposition coloniale de Paris en 1931, il réalise le pavillon des Missions et le pavillon de Provence. A l'Exposition internationale de Paris de 1937, il est notamment chargé du Pavillon pontifical, et du Centre rural à l'annexe Maillot.

Architecte agréé par le ministère de la Reconstruction et de l'urbanisme pour la Seine et le Maine-et-Loire, il devient architecte en chef du MRU, architecte en chef et inspecteur général des bâtiments civils et palais nationaux, architecte des PTT (centres de tri de Marseille-Saint-Charles, de Rennes); c'est aussi l'architecte en chef du Crédit lyonnais.
Il est chargé en 1948 de la reconstruction du Vieux Port de Marseille, dont il démissionne par la suite au bénéfice d'André Devin et de Fernand Pouillon.

On lui doit le monument du Shah à Téhéran (Auguste Maillard, sculpteur) et l'hôtel de ville de Toulon.
Ses projets d'urbanisme (Port-Étienne et Nouakchott, Mauritanie) et d'architecture concernent un grand nombre de pays: Alep (Syrie), Beyrouth (Liban), Ispahan (Iran), banque à Caracas (Venezuela), villa à Djeddah (Arabie saoudite), aérogares de Tunis et de Monastir (Tunisie), etc.
En France, il projette aussi pour le MRU le pont de Sèvres et la tête du pont côté Boulogne-sur-Seine (Hauts-de-Seine, non réalisé), des immeubles HLM à Poissy (Yvelines), le secrétariat d'État aux anciens combattants et aux victimes de guerre (CACVG) quai de la Rapée (Paris 12e), ainsi que de nombreux projets pour des particuliers.

Il enseigne brièvement à Harvard, puis à l'École des ponts et chaussées, et surtout, de 1942 à 1966, à l'École des beaux-arts de Paris, où il reprend l'atelier de Pontremoli nommé directeur de l'école (son atelier sera repris par Michel Marot).
Il est membre de l'Institut à partir de 1942.
Il est membre du comité éditorial de la revue L'Architecture de 1944 à 1946 (avec Perret, Le Corbusier, Lurçat, Madeline, Pacon et Paquet) et membre du comité de rédaction de L'Architecture française.

Son fils Romain Leconte (1930-2009) étudie dans l'atelier Leconte à l'École des Beaux-Arts et passe son diplôme en 1950.
QUELQUES REPÈRES
Inventaire et présentation des fonds d'archives André Leconte, base de données ArchiWebture
Bulletin de l'Académie d'architecture, n° 50, 1966 (André Gutton, "Hommage à André Leconte")