André Hermant
Il suit d'abord les cours de l'Institut d'urbanisme à Paris puis s'inscrit, en 1933, dans l'atelier d'Auguste Perret à l'École spéciale d'architecture, où il obtient son diplôme en 1933.
Intéressé par la théorie de l'architecture, il entre, dès 1932, au comité de rédaction de L'Architecture d'aujourd'hui en tant que consultant technique et, en 1939, est nommé directeur technique de la revue.
Sous l'Occupation, resté à Paris, il assure seul la publication de plusieurs numéros de la revue, pour ensuite rompre avec la direction et travailler avec la nouvelle revue Techniques et architecture.
S'essayant à la création de meubles et de luminaires (entre 1935 et 1940), il adhère, en 1936, à l'Union des Artistes Modernes (UAM). La réalisation pour l'Exposition de 1937 du pavillon du Caoutchouc inaugure une importante série de projets et de réalisations dans le domaine de l'architecture d'exposition et la muséographie. Ainsi, en 1945, il est chargé de présenter les nouveaux matériaux et procédés de construction à l'Exposition de la Reconstruction.
Hemant participe, pendant cette période, aux travaux de normalisation, indissociables de l'effort de reconstruction des villes détruites par la guerre. À partir de 1946, il intègre l'équipe de la reconstruction du Havre dirigée par Auguste Perret, d'abord en tant que chef d'opération de l'un des îlots de la place de l'Hôtel-de-Ville, puis comme architecte chef de groupe de la partie sud des immeubles de la Porte Océane.
Vice-président de l'UAM (1948-1952), il crée en 1949, en association avec René Herbst, la section 'Formes Utiles', dont il assume l'orifonds/e, qui lance les fondements conceptuels du design en France, est basé sur l'idée que la fonction, la structure et la forme d'un objet sont indissociables. Il est en outre le fondateur du Cercle d'études architecturales (CEA) en 1952.
Intéressé par la question du logement social, il réalise la cité expérimentale des Ruisselets à Beauvais (1948) et les cités du Vouldy, des Trévois et des Chartreux à Troyes (1954-1966), la première caractérisée par une structure pavillonnaire à l'allure de cité-jardin, la deuxième adoptant le langage des barres.
Parmi ses œuvres les plus connues, il faut mentionner :
- la restructuration du musée des Antiquités nationales de Saint-Germain-en-Laye (1961-1969),
- l'aménagement du Petit Palais d'Avignon en musée (1961-1965),
- la galerie nationale de la Tapisserie à Beauvais (1968-1977),
- le musée Marc-Chagall à Nice (1969),
- l'aménagement du parvis et de la crypte de Notre-Dame de Paris (1970-1974).
QUELQUES REPÈRES
Inventaire et présentation du fonds d'archives André Hermant, base de données ArchiWebture
Exposition virtuelle Le musée Chagall. Chef-d'œuvre d'André Hermant, Cité de l'architecture & du patrimoine, 2013
Nathalie Roulleau-Simonnot, André Hermant, un rationaliste convaincu, plaquette conçue avec la collaboration de Xavier Dousson, n.d.
J.-B. Cremnitzer, Archives de la Reconstruction: fonds André Hermant, Le Havre : Division aménagement urbain, 1990
Nathalie Roulleau, André Hermant, architecte et urbaniste (1908-1978), Marseille : Université Aix-Marseille I, Université de Provence, 1998 (thèse de doctorat, UFR histoire de l'art et archéologie/dir. Claude Massu)
Exposition virtuelle Le musée Chagall. Chef-d'œuvre d'André Hermant, Cité de l'architecture & du patrimoine, 2013
Nathalie Roulleau-Simonnot, André Hermant, un rationaliste convaincu, plaquette conçue avec la collaboration de Xavier Dousson, n.d.
J.-B. Cremnitzer, Archives de la Reconstruction: fonds André Hermant, Le Havre : Division aménagement urbain, 1990
Nathalie Roulleau, André Hermant, architecte et urbaniste (1908-1978), Marseille : Université Aix-Marseille I, Université de Provence, 1998 (thèse de doctorat, UFR histoire de l'art et archéologie/dir. Claude Massu)