Paul Bigot
Élève d'André puis de Laloux à l'École des beaux-arts, il est Premier econd Prix de Rome d'architecture en 1896 et Premier Grand Prix de Rome et diplômé en 1900, avec un projet d'établissement thermal et casino.
Lors de son séjour à la villa Médicis, il débute une étude qui constituera un élément central dans sa carrière : la reconstitution de la "Rome antique" (Rome au IVe siècle ap. J.-C.), matérialisée, dès 1908, sous forme d'un plan-relief dont il réalisera plusieurs versions successives jusqu'en 1942.
En 1913, il reçoit une la Médaille d'honneur du Salon des Artistes français.
Engagé à partir de 1919, en tant qu'urbaniste, dans la Reconstruction, il élabore le plan d'extension et d'embellissement de Saint-Quentin et y reconstruit le quartier de la gare. Il érige également le monument aux morts, en bordure immédiate de l'étang d'Isle avec les sculpteurs H. Bouchard et P. Landowki.
En 1919, il participe au concours pour la chapelle de la Reconnaissance à Dormans et à celui pour l'ossuaire de Douaumont.
Il remporte en 1921 le concours pour l'Institut d'art et d'archéologie organisé par l'Université de Paris.
Face aux jardins de l'Observatoire, Paul Bigot construit cet édifice - entre 1925 et 1932 - en dissociant, à l'instar des Romains, la structure (piliers et planchers en ciment armé) et le parement (en briques). Le bâtiment intègre, au 4e étage, une grande salle sous verrière destinée à présenter le plan-relief de Rome.
Ayant très tôt travaillé à un projet de monument à la Victoire de la Marne (Salon des artistes français, 1914), Bigot reçoit, pour celui-ci, le prix Duc de l'Institut en 1922 et en réalisera une version très stylisée à Mondement en 1930.
À partir de 1923, il enseigne à l'École des beaux-arts de Paris où il est nommé chef d'atelier en 1925. Il le sera jusqu'en 1940.
En 1931, il remporte, avec Bouchard et Paul Landowski, le 1er prix au concours d'idées pour l'aménagement de la "Voie triomphale". Son projet aboutit au mont Valérien où, dans le prolongement des idées pacifistes d'Aristide Briand, il élève un autel de la Paix, dont l'architecture s'inspire des mausolées impériaux de Rome.
Il reconstruit le pont de Neuilly à partir de 1932.
La même année, il participe au concours d'idées pour déterminer l'emplacement de la future Exposition de 1937.
fonds/ Il est également classé second au concours des musées d'Art moderne en 1934.
En 1936, toujours avec H. Bouchard et Landowski, il élève le monument à la mémoire d'A. Briand, face au ministère des Affaires étrangères à Paris.
Il érige en 1937, place de la Concorde, l'une des portes de l'Exposition, version moderne d'un modèle romain.
Il se consacre à partir de 1940 à la publication de Rome antique au IVe siècle après J.-C. et aux thèmes qui l'ont obsédé toute sa vie : la fin de l'épopée napoléonienne à Sainte-Hélène et le Retour des cendres, qu'il représente dans des décors apocalyptiques.
Architecte de l'évocation et de la mémoire, dont les œuvres sont l'aboutissement d'études longues et poussées, Paul Bigot cherchait à exprimer des valeurs contemporaines, mais, à l'opposé des tenants du Mouvement moderne, il ne les concevait pas en termes de rupture, mais de continuité.
Il a été membre de la Société des architectes diplômés par le gouvernement (1901), membre de la Société centrale des architectes (1920), et plusieurs fois membre du jury du salon de la Société des artistes français (SAF).
Il est élu membre de l'Académie des beaux-arts en 1931.
QUELQUES REPÈRES
Inventaire et présentation du fonds d'archives Paul Bigot, base de données ArchiWebture
Simon Texier, L'Institut d'art et d'archéologie. Paris 1932, Paris : Picard, 2005
P. Moreau-Vauthier, "L'art monumental de Paul Bigot", L'Art et les Artistes, novembre 1932.
Charles Lemaresquier, Notice sur la vie et les travaux de M. Paul Bigot, Paris : (s.n.?), 1952
M. Denis, "Funérailles de Paul Bigot", Publications de l'Institut de France, n° 5, 1942
Charles Lemaresquier, "Notice sur la vie et les travaux de Paul Bigot", Publications de l'Institut de France, n° 6bis, 1952
Site internet sur la restitution de plan de la Rome antique
Simon Texier, L'Institut d'art et d'archéologie. Paris 1932, Paris : Picard, 2005
P. Moreau-Vauthier, "L'art monumental de Paul Bigot", L'Art et les Artistes, novembre 1932.
Charles Lemaresquier, Notice sur la vie et les travaux de M. Paul Bigot, Paris : (s.n.?), 1952
M. Denis, "Funérailles de Paul Bigot", Publications de l'Institut de France, n° 5, 1942
Charles Lemaresquier, "Notice sur la vie et les travaux de Paul Bigot", Publications de l'Institut de France, n° 6bis, 1952
Site internet sur la restitution de plan de la Rome antique