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Portraits d'architectes

Pierre Barbe

Pierre Barbe

Pierre Barbe. Cl. anonyme. Nd © Fonds Pierre Barbe. SIAF/CAPa/Archives d’architecture du XXe siècle. 153 Ifa 77/28
Pierre-Jacques Barbe est né à Paris le 28 mars 1900 et mort à Paris le 26 avril 2004.

Dessinateur humoristique de 1915 à 1921, il est admis en juin 1919 à l'École des beaux-arts et obtient son diplôme en 1928.

Il fait la place dans l'agence de Charles Siclis et se voit confier ses premières commandes d'aménagement et décoration de boutiques (La Plaque tournante, 1929) et d'appartements (Paul du Bousquet, 1927), qui contribuent à le faire connaître auprès d'une clientèle fortunée.

Adhérent à l'UAM, il accompagne Le Corbusier, comme délégué adjoint, au CIAM de Francfort en 1929. Il témoigne ainsi de son intérêt pour le modernisme et expose régulièrement meubles et maquettes aux salons annuels de l'UAM.

Au début des années 1930, son activité comme architecte et décorateur prend une nouvelle ampleur. Poursuivant ses aménagements d'appartements, il mène également à bien plusieurs extensions d'hôtels particuliers (Henry Goüin, 1932), le réagencement intérieur du château de Kolbsheim et l'achèvement du dancing La Batterie aux Issambres.
Cette période moderniste culmine dans un somptueux hôtel particulier à Neuilly, l'hôtel Lambiotte, "où l'esthétique moderne habille une grande maison d'inspiration classique" (d'après J.-B. Minnaert).

Cependant, dès ces années, Pierre Barbe opère un complet revirement. Se détachant du fonctionnalisme et du style international, dont il ne partage pas certaines options radicales, il s'oriente vers un classicisme mêlé de régionalisme, fondé sur le recours à l'artisanat traditionnel.
Cette évolution apparaît dans le réaménagement de la maison de Léon Bekaert (1935) et dans la restauration de la ferme du Molinel (1935), qui inaugurent par ailleurs la longue série des demeures édifiées en région lilloise et en Belgique.

La restauration de châteaux (Étreham, Thury-Harcourt) constitue une part importante de ses travaux après-guerre.
Dans ces interventions, il affirme son goût pour l'architecture traditionnelle, tout en évitant le pastiche. L'inspiration classique et bourgeoise domine aussi dans ses maisons du Nord et de Belgique, mais aussi d'Île-de-France : harmonie des proportions, simplicité de décoration, utilisation de matériaux locaux.

La réalisation de grands domaines est un aboutissement dans l'œuvre de Barbe. Au domaine des Treilles (1961-1982), il restaure et construit un ensemble de maisons inscrites dans la tradition provençale, mais répondant aux exigences de fonctionnalité d'un dessein précis.

Éloigné de tout dogmatisme, conciliant attachement à l'héritage du passé et volonté de créer une architecture s'accordant aux besoins de son temps, Pierre Barbe allie subtilement classicisme et modernité.

Pierre Barbe est actif jusqu'en 1994.

Il eut notamment comme collaborateurs André Szivessy et, dans les dernières années, Olivier Peyraud.
  • Vue lors de la Foire du Trône, avec (de gauche à droite) personne non identifiée, Raymond Robain, Pierre Barbe, Louise Venard, Henri Delaage et personne non identifiée. Cl. anonyme. Nd [vers 1925] © Fonds Pierre Barbe. SIAF/CAPa/Archives d’architecture du XXe siècle. 153 Ifa 77/28
  • Pierre Barbe. Cl. anonyme. Nd © Fonds Pierre Barbe. SIAF/CAPa/Archives d’architecture du XXe siècle. 153 Ifa 77/28
  • Pierre Barbe. Cl. anonyme. Nd © Fonds Pierre Barbe. SIAF/CAPa/Archives d’architecture du XXe siècle. 153 Ifa 77/28
  • Pierre Barbe. Cl. anonyme. Nd © Fonds Pierre Barbe. SIAF/CAPa/Archives d’architecture du XXe siècle. 153 Ifa 77/28
QUELQUES REPÈRES
Inventaires et présentations des fonds d'archives Pierre Barbe, base de données ArchiWebture
J.-B.Minnaert, Pierre Barbe. Architectures, Paris : Ifa ; Liège : Mardaga, 1991 (coll. "Architectes")